La face cachée de mon sourire
Encore un soir, où je vais noircir les pages d'une vie comme chaque soir, je prends cette lame pour écrire le regard vide, j'admire les alentours, il n'y a plus rien de concret juste mes fantômes qui sont devenus des hommes titubant, au fil du temps ce soir, les tubes de médicaments, les objets coupants, les trois quarts blondes et les mouchoirs en sang se promène,parmi les monstres sous mon lit ma peau brûlante reçoit chaque coup de lame comme une douceur agréable hypnotisée, je contemple mon sang se dilué dans l'eau, et dessiné de nombreuses arabesques les milliers de veines et artères qui me composent se croissent e finissent par ce mélangé mon corps fini par sombrer petit à petit au fond de cette eau devenue froide je sens la douceur, la légèreté, la liberté suis-je arrivée ? Je suis devant ce grand écran étoilé qui fait défiler les souvenirs un par un de mes premiers pas, sur les trottoirs divagants, à ma chute face à cette porte qui ne sourit plus je ne peux retenir ce flot de larmes, qui me dépassent face à cette abondance de souvenirs pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Pourquoi eux ? Je ne cesse de me remettre en question, ai-je commis des fautes ? Suis-je une erreur ? Je me vois traverser cette rue, tout en évitant les voitures de police à la jambe de bois qui me pour-chassent je cours à en perdre mon souffle, sous une chaleur de soleil invincible je sens un liquide chaud effleuré, ma joue, rougie de cicatrices. Petite, sourire était tout à fait normale, mais main-tenant c'est comme si, j'étais sortie de mon réveil illusoire comme si, j'avais hiberner pour oubliée à quel point le monde fait mal, tout peu commencé d'un simple mot, une phrase, un geste ce soir là, après une horrible journée, je suis sortie de chez moi, je suis montée dans un taxi à contretemps. Il a roulé sans vraiment avoir de destination. Il s'est arrêté, je suis descendue. J'ai marché, pensé, regardé, imaginé, puis je me suis allongée au milieu de la route. Mes yeux ne cessaient de pleurer, quand 26je me suis souvenu des premières insultes, des coups, et l'éruption des « maisons » bleuâtre sur mon corps. Les heures passent. Un ciel en feu a laissé ses nuances de couleurs se mélanger, au fond bleu. Je ferme les yeux et me retrouve plongé dans le noir comme dans un cinéma borgne. Je ressens le be-soin de quitter cette terre qui est devenue un monde éphémère.*il n'y a plus de joie, d'éclat de rire et lumière, de couleurs..., juste de nombreuses cathédrales industrielles, d'usines mortes, d'immeubles avachis ou encore de cirque idiot entouré de lampadaires échasses. Comme si tout avait cessé de vivre. Cela me donne des idées noires. Il n'y a plus d'espoir, les souvenirs continuent de défiler les uns après les autres. Je ne peux continuer de regarder. Je sens mon corps remonter à la surface, mais je ne reviens pas à la vie. Je flotte. Je vois le monde qui continue de tourner sous mes pieds, malgré le fait que les vélos soient en arrêt sur image, que les arbres soient en sommeil et que les nombreuses terrasses de café en rafale ne soient plus en vie. Les gens restent en mouvement perpétuel. Leurs reflets s'éparpillent dans les lumières d'une bille. Finalement je n'avais qu'un cœur en béton désarmé et il n'a pas su tenir le coup. Venir au monde m'a appris beaucoup de choses, mais j'ai préféré scier ma pénitence pour ne plus souffrir. En ce vendredi incertain, je me suis définitivement endormi dans un rêve.
*04h16 heure du décès.
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Voici mon projet artistique pour le printemps des poèmes de l'année 2017-2018 en collaboration avec l'écrivain Mitch. J'ai hésité à vous le partager, mais je souhaitée avoir vos avis, qu'ils soit positifs ou négatifs.
658 Mots
L.L