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La maison des Salvatore était à nouveau vide, c'était quatre jour après l'anniversaire de Leyla, et elle était couchée sur le canapé de chez elle, regardant désespérément un film des années 60.

Ça lui rappelait son enfance, du moins les bons souvenirs qu'il en restait. Elle ferma les yeux et se replongea dans ses souvenirs.

Leyla était étalée dans l'herbe, regardant le ciel devenir de plus en plus rose. Elle avait passé la journée ici, et sa robe avait été salie de vert par l'herbe qui avait frotté son vêtement plusieurs fois. Ses parents étaient suffisamment riches, et elle aimait la vie. Elle avait une nouvelle robe tout les jours, et son père lui donnait de l'argent lorsqu'elle sortait en ville, ou demandait à un comte voisin de l'accompagner. Ce comte, c'est Azrel Fitzgerald, un vampire venant de Florence. Leyla connaissait tout de lui, comme il connaissait tout d'elle. Pourquoi cela ? Car c'est son frère, son grand frère. Il la protégeait comme personne, toujours là quand il fallait.

C'est un peu Enzo maintenant. Toujours là quand il faut.

Elle se leva finalement, profitant de sa liberté et solitude.

Son père avait des doutes envers son frère aîné, il trouvait cela bizarre que l'homme de 27 ans qu'il était continue d'en paraître 19.
Il ne vieillissait pas.

Leyla s'était assise, sur un banc fleurit, dessinant gracieusement les courbes d'un arbre d'une vieillesse affligeante. À deux doigts de s'écrouler, il avait subit énormément de chocs, l'orage, la tempête, le vent, et tout ça en seulement quelques jours.

Le ciel bleu avait finalement remplacé la tempête, et l'herbe de son jardin n'était couverte que d'un peu de rosée, bougeant légèrement au vent.

Et maintenant, le ciel bleu était devenu rouge, du aux dernières lueurs du jour.

Elle se leva finalement, et arriva devant l'imposante porte du manoir familial.

Elle l'ouvrit avec hésitation, pouvant déjà entendre son père et sa mère se crier dessus sur Comment élever un enfant.

Lorsque son père la vit, il marcha d'un pas rapide vers elle, et la gifla. Elle posa sa main sur sa joue en baissant la tête. Elle préférait encaisser.

Et c'était comme ça tout les soirs.

- Pourquoi ne pas rentrer une fois la nuit tombée tant que tu y es ! S'exclame son père, d'un tempérament plus que colérique au quotidien.
- Je suis désolée, père. S'exprima l'adolescente de 18 ans.

Elle déguerpie ensuite, craignant une suite, qu'elle savait inévitable lorsqu'il tenait sa bouteille de gnole dans sa main comme ce soir. Lorsqu'elle entra dans sa chambre, elle posa son carnet de dessin et baissa la tête, enlevant sa robe pour se glisser dans une tenue confortable pour la nuit.

Quelqu'un toqua faiblement à la porte, et sa mère arriva, lui souriant tendrement.

- Je suis désolée, ma chérie. Ton père n'est pas facile à vivre. Souffla Victoria, la mère de Leyla.
- J'aimerais que son nom ne soit pas si connu. Soupira Leyla. Philippe Fitzgerald, le tueur de vampire...

Son frère arriva à son tour et ferma la porte derrière lui.

- Ton frère m'a proposé quelque chose, et je pense que c'est une bonne idée. Sourit alors Victoria.

Leyla hocha à tête en se relevant de ses draps, tandis que sa mère et son frère vinrent s'installer de part et d'autre qu'elle.

- Ma Chérie, je t'ai déjà secrètement parlé de ton gène, que tu tiens de moi, de loup-garou. Victoria exprima, tandis que Leyla hocha à nouveau la tête. Je ne peux pas boire le sang de ton frère parce que mon gène s'est déclenché, mais si tu te transformes en vampire, tu pourrais t'enfuir avec Azrel.
- M'enfuir ? Demanda Leyla.
- Ton père... veut tester Azrel, et j'aimerais dire que je ne veux pas de cette vie pour toi. Je veux que vous vous enfuyez. Dit calmement Victoria.

Leyla hocha finalement la tête.

- Mais on ne va pas vous abandonner ! S'exclama-t-elle finalement.
- Vous ne m'abandonnerez pas, je vais en finir avec votre père, et je ne voudrais pas que vous assistiez à ça. Coupa Victoria, une lueur de courage et de détermination dans le regard.

Azrel se mordit le poignet, et le tendit à Leyla.

- Fais moi confiance, bois mon sang. Avait-il dit.

Et Leyla avait bu, puis il lui avait rompu la nuque, et elle s'était réveillée deux heures plus tard. Mais la situation avait bien changée.

Azrel était retenu prisonnier, et son père le torturait. C'est avide de sang que Leyla descendit, se prenant un piège à la Veine de Venus. Elle s'était nourrie d'une poche de sang avant mais en voulait plus, mais autant dire que la veine de Venus l'avait immobilisé.

Il la retenu aussi prisonnière pendant de longs mois, mais elle finit par être libérée par sa mère, et transforma son père.

Après l'avoir attaché fermement, elle descendit dans l'étage le plus profond de la maison pour trouver son frère.

Il n'y avait personne, et elle sentit son cœur s'écrouler. Elle avait bien entendu ses cris, il était donc mort...

- Où est Azrel ? Avait demandé la brune, avec beaucoup moins de confiance en elle qu'actuellement.
- Il est mort. Grogna bestialement son père, relevant des yeux rouges sur elle.

Cette réponse ne sembla pas plaire à Leyla, qui eut un rictus de folie, souriant d'un coup sec.

- Fermes là papa, et réponds moi. Sourit-elle. Si il lui est arrivé quoi que ce soit, tu vas avoir largement le temps de le regretter.
- ENFANT DE SATAN ! S'écria le père avec une haine immonde.
- Tu es Satan. Souffla Leyla. Et je vais te voler le trône du connard de l'année. Continua la brune.

Dans son canapé, Leyla sourit étrangement. C'était bien envoyé quand elle y repense.

Leyla ouvrit le grand rideau littéral et son père hurla de douleur. Elle n'arrivait pas à fermer les rideaux, elle voulait qu'il souffre.

Elle se souvint qu'à ce moment, sa haine dépassait tout, s'étant décuplée.

- Ton frère a disparu ! S'exclama le père, la peau calcinée.

Leyla lâcha les rideaux, qui se fermèrent d'eux même.

Elle s'approcha de lui, et lui sourit :

- Si tu me mens, ta mort sera lente, et douloureuse. Si tu dis vrai, je serais clémente.

Comme vous le savez, Leyla l'a torturé pendant deux heures avant de finalement le laisser là. Elle parcourut la cave, l'encombrant d'essence, aspergeant particulièrement le corps ensanglanté de son père.

- Tu vas mourir, de faim. Papa. Dit-elle finalement, avant de lancer une allumette. Si ce n'est pas de brûlure.

La jeune brune ferma finalement la porte de la cave et rejoignit sa mère qui l'attendait dans l'entrée avec leurs bagages.

Leyla regardait le plafond, se souvenant de sa cruauté qu'elle pensait toujours justifiée. Le seul défaut si elle trouvait à cela, c'est de ne pas avoir encore plus fait souffrir son père.

PULSE [Klaus Mikaelson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant