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Caroline fut la première à apercevoir Leyla revenir. Elle avait les yeux rouges mais souriait comme si de rien n'était. Klaus n'avait pas remarqué.

- Elle vient manger ici. Sourit Leyla. Oh, il est déjà 13 heures ! Tu manges avec nous ?
- Non, il ne mange pas avec nous. Il est occupé, pas vrai ? Dit alors Caroline, durement.

Elle avait le besoin urgent de parler à sa meilleure amie, et voulait éviter que des oreilles intrusives entende les confessions de la personne qu'elle aimait plus dans ce monde.

- Je vais rentrer. Dit finalement Klaus, marchant doucement vers Leyla avant de déposer un baiser sur sa joue. Prends soin de toi, mon ange. Murmura-t-il, avant de laisser traîner un long regard sur elle et de sortir.

La pression se relâcha, et Caroline grogna d'impatience.

- Pourquoi tu ne m'en a pas parlé. Dit elle, un poil froidement.
- Parce que si je l'avais fait, ça n'aurait rien arrangé. Soupira Leyla, s'accoudant à son bureau. C'était trop tard, j'étais partie dès qu'il a commencé. Mais il m'a suivit où j'allais, et une fois, quand il m'avait tabassée et que j'étais agonisante sur le trottoir, j'ai réalisé que je devais le tuer pour avoir la paix. Puis j'ai découvert que j'étais enceinte, et je lui ait dit, et il s'est barré de lui-même.

Caroline baissa la tête.

- Mais c'est du passé, Caro. Et maintenant il est mort, pour le bonheur de tout le monde. Sourit alors la brune.
- Pour Alexandre, puis pour Pierre... combien de trucs tu me caches ! S'exclama finalement Caroline, sans méchanceté.
- J'ai des secrets, tout le monde en a. Souffla Leyla. Ne m'en veut pas, j'ai du mal à affronter certains trucs.
- Je sais, je suis désolée. Souffla Caroline, venant la prendre dans ses bras.

L'après midi se passa rapidement, Bonnie avait mangé et avait soulevé les gouttes de sang du tapis avec une facilité déconcertante. Entre filles, elles s'étaient amusées.

Le lendemain elle s'éveilla à 4 heure, seule dans cet immense manoir. Elle fit sa routine habituelle et se rendit dans son atelier, comme souvent lorsqu'elle ne trouvait pas le sommeil.

Elle ferma la porte à clef derrière elle et marcha à travers les mannequins habillés de robes extravagantes, classes, sexy ou fleuries. Un arc en ciel de couleur, séparées par catégories. Les robes de soirées étaient à l'est de l'immense pièce, tandis que les robes de bal étaient à l'entrée à droite, et toutes les autres catégories étaient précautionneusement rangées, par couleur, tailles et types.

Elle vogua jusqu'à ce que la porte menant à la pièce d'à côté, uniquement accessible par là, tombe sous ses yeux. Elle retenu un sourire, et y avança doucement. Elle l'ouvrit et redécouvrit ses robes de grossesses, et tout le matériel qu'elle avait utilisé pour Alex.

- Je crois que je n'arriverais jamais à m'en remettre. Soupira Leyla, touchant du bout des doigts le mobilier.

Elle laissa son regard traîner sur chaque chose, son regard humide, brillant d'une nostalgie et d'une douleur vive.

Elle redescendit après avoir dessiné quelques croquis sans grande inspiration, ses pensées étant monopolisées par tout ce qui venait d'arriver.

De son côté, Klaus était devant une toile déjà bien couverte. Torse nu, il terminait le fond d'un coup hachuré. C'était Leyla, le soir de son bal. Elle était tellement belle que Klaus n'avait su ôter cette vision de son esprit, et s'était retrouvé obligée de la peindre, n'arrivant pas à reproduire la magnificence de cette femme.

- Que fais-tu ? Demanda Elijah, que Klaus n'entendit que comme un murmure.
- Je peins. Murmura-t-il, sur un air de « tais-toi »

PULSE [Klaus Mikaelson]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant