C'est une tendre musique
Qui murmure chaque jour
Le même poème sourd
Qui défile chaque jour
Des instants que l'on savoure
Et que l'on oublie, tragique.Je me souviens, j'oublie.
Instants vécus, aimés,
Oubliés. Les jours fuient,
Dérobés. A-t-on vécu ?
Lourds, fades, inutiles, ivres.
La mort saisit les restes de notre paresse,
S'enivre de ces jours, légers comme caresse,
S'engrosse sans manière de tous ces écus
Abandonnés par ceux qui refusent de vivre.C'est une tendre musique
Que ces jours qui s'échappent,
Et enchantent la Mort.
La Mort sourit aux corps
Dont l'âme s'évapore
Sans bruit, comme des grappes
D'une tendre musique.Je me souviens, je me souviens,
Mais plus rien ne revient.
Je me souviens, je me souviens...
Les jours meurent lointains.
Je me souviens, j'oublie,
Et s'envole la vie.C'est un enfer muet
Que ces oublis passés
Taisant des joies lointaines
Avalées par la Mort
Qui se repaît, se repaît, se repaît
De lointaines rengaines
Et des vies qu'on ignore.Seules restent les joies
Accrochées à l'audace,
Qui ne peuvent être proies
De l'obscure silence.
Et loin des lents murmures,
Comme des perles pures
Elles rappellent la vie.Je me souviens, je me souviens
Des chansons étonnantes.
Je me souviens, je me souviens,
J'ai quitté ma maison.
Je me souviens des lendemains
Des jours où j'ai couru.
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Mes rêves les plus fous
PoetryIl était une fois... Un pingouin et une oie. D'un mouvement adroit, J'emmêle tous les rois. Des histoires, j'en ai beaucoup dans mon esprit ; mais peu que je couche réellement sur papier. Voici un petit échantillon des folies de mon esprit, comme j'...