Chapitre 15

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Encore un matin où je me réveille en pensant à mon Clément. Bon, je ne vais pas devenir gaga, alors pas de petits surnoms pour moi. Je suis amoureuse de Clément, mais en même temps je me pose pleins de questions pour savoir si cette relation doit vraiment durer, ou si je dois me concentrer sur ma mission. En plus, si Clément devient footballeur professionnel, et je pense qu'il a largement le niveau pour cela, il va potentiellement devoir partir à l'étranger. Or, moi j'aime mon pays, et je veux y vivre. Mais ce ne sont pas des questions à se poser maintenant. Pour l'instant, je dois profiter. En même temps, il est en Terminale, alors dans moins de trois mois, il partira dans le supérieur, alors que je serai toujours coincée au lycée. Ahhhh !!! Ça m'énerve ! Je dois arrêter de me prendre la tête, et profiter de l'instant présent. Je dois garder cette phrase en tête pour vivre heureuse « Carpe Diem » (=cueille le jour).

Thomas revient demain soir, et Olivia est toujours tendue. Je ne comprends pas pourquoi. Peut-être que son compagnon lui manque ? Je pense que si Clément partait, je serais dans le même état... Mais qu'est-ce que je suis bête, j'ai dit que j'expulsais ce genre de pensée de ma tête, alors dehors pensées impures !

Je file rejoindre mon amoureux, copain, chéri, âme sœur (un peu exagéré là quand même)... Depuis que nous sortons ensemble, c'est-à-dire depuis trois jours, on s'est envoyé 2 000 messages. Heureusement que j'ai un forfait SMS illimités !

En fin d'après-midi, je propose à Clément de m'accompagner chez son oncle. Là, il se moque de moi :

- Mais en fait, c'est pas avec moi que tu veux sortir, c'est avec mon oncle ! Tu sais, il est vieux et grincheux parfois, il a un petit ventre à bière, et plein de poils partout ! C'est vraiment pas l'idéal !

- T'es jaloux, alors que tu es Apollon incarné ? lui demandé-je en rigolant.

Il rougit, et m'embrasse tendrement. En arrivant au magasin de Travis, celui-ci est avec un client. Nous attendons donc vingt minutes, en rigolant comme des enfants attendant leurs parents à côté du comptoir. C'est fou comme Clément a la capacité de me faire oublier mes problèmes.

Après ces longues minutes d'attente, Travis est enfin disponible pour nous :

- Bon, les deux gosses, la prochaine fois que vous venez importuner mes clients, je vous fous dehors ! Plaisante-t-il. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? Ça va devenir habituel ces petites réunions familiales au boulot ? Fiston, j'te vois plus depuis que t'es avec Océane qu'en des années passées ici !

- Travis, c'est moi qui ai besoin de vous. J'aurais aimé savoir si vous gardiez vos archives de clés depuis 2011... C'est assez important pour moi, et je pense que ça peut m'aider à me rapprocher de l'histoire de ma sœur, qui est décédée il y a cinq ans, lui dis-je.

- Oh, je suis désolée pour ta sœur ma puce. T'as de la chance, j'ai tout numérisé sur mon ordinateur depuis 2010, et je n'ai pas changé d'ordinateur depuis, parce qu'on peut se l'avouer, avec ces engins, je suis un peu un dinosaure !

Quel soulagement ! J'espère juste que ma sœur est bien venue ici, sinon je ne comprends vraiment pas comment elle a pu rentrer chez nous pendant trois mois sans rien demander à personne.

Travis me demande la date à partir de laquelle il doit chercher, et le nom de la cliente. Je lui donne le nom de ma sœur, et lui conseille de chercher à partir du 20 novembre 2011. Au bout de quelques minutes, Travis me libère de l'attente insoutenable :

- Ça y est ! Elisa Costal est venue me faire refaire une clé Fichot, le 23 novembre 2011. Elle avait bien le code, et la clé d'origine pastille bleue. Je lui ai refait une clé pastille violette ! S'exclame-t-il.

Ma vie est un roman policierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant