Chapitre 16 : La colère née de ma frustration

572 22 16
                                    

La pluie ne cessait de tomber depuis le début de soirée, le ciel était couvert de nuages noirs qui amplifiaient cette sombre ambiance de la nuit. Les rues étaient presque inondées, les averses de cette intensité étaient rares. La ville du château adoptait un aspect lugubre à cette heure-ci, comme une citadelle fantôme. Trois silhouettes encapuchonnées vêtues toutes d'une tenue de voyage hylienne rôdaient cependant du côté Est, près de la cathédrale. Elles s'arrêtèrent devant la porte d'une maison semblable à toutes les autres. Elles frappèrent à la porte, de la lumière sortait des fenêtres malgré les rideaux rouges installées devant elles.

Après quelques rapides secondes, la porte s'ouvrit sur une femme d'un peu plus d'une quarantaine d'années, le visage pâle, la chevelure brune et les yeux vert tournant vers le gris.

- Maëlle ? Daniel ? Par Hylia, vous n'auriez pas pu me prévenir ? s'exclama la femme en faisant signe au couple et leur enfant de rentrer.

- Nous n'étions pas censés vous déranger, répondit Maëlle.

La femme referma la porte pour ne pas laisser rentrer le froid et la pluie de l'extérieur.

- Enfin, vous ne nous dérangez pas ! Vous savez très bien qu'Adrien se fait toujours un plaisir de montrer sa collection d'objets rares à Arthur.

Le concerné retira sa capuche et fonça droit dans une pièce un peu plus loin rejoindre son oncle.

- Arthur ! Tes bottes sont encore mouillées, tu vas salir toute la maison de tante Suzanne ! rouspéta sa mère.

- Laisse-le, petite sœur, il n'y a pas de mal, rassura Suzanne.

Voyant que le couple restait devant la porte, elle les pria de s'asseoir, l'entrée se faisait directement dans la salle à manger et la cuisine, autrement dit, une grande table s'élevait au milieu de la pièce.

- Vous m'avez l'air anéanti, déclara-t-elle.

- Nous avons fait nuit blanche hier et nous ne nous sommes pas arrêtés de toute la journée, expliqua Daniel en laissant sa femme s'asseoir sur une chaise avant de faire de même.

Maëlle risquait de s'endormir sur place chaque minute, elle était la plus fatiguée des trois. Il était difficile de lutter.

- Vous venez pour dormir ? demanda Suzanne.

- Si ça ne te dérange pas...

- Bien sûr que non, vous pouvez restez ici tout le temps que vous voudrez, rassura-t-elle.

L'aînée se leva pour préparer trois boissons chaudes.

- Sinon, tout se passe bien à Tabanta, depuis deux mois ?

- Pas de problèmes majeurs, notre accord avec Elimith tient toujours, je me demande ce que l'on aurait fait sans eux... informa le père d'Arthur.

- Ce sont des gens qui ont le cœur sur la main, ça ne m'étonne pas ! fit Suzanne, amusée.

Cette dernière ramena trois tasses ainsi qu'une théière dont de la fumée s'échappait. Elle versa la boisson dans chaque récipient et servit ses invités qui la remercièrent chaleureusement.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Maëlle, observant le contenu de sa tasse.

- Du thé. Un seul pétale de fleur silencio en plus et il a l'effet d'un somnifère, répondit sa sœur.

- Nous n'en n'aurons pas besoin, fit remarquer Daniel.

- Vu vos têtes et les cernes qui se dessinent sous vos petits yeux, je confirme...

Ils burent une gorgée simultanément.

- Nous n'avons pas arrêté de le chercher, avoua Maëlle.

La grande histoire de la Princesse d'HyruleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant