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Instagram : Elisa_bensab

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Deux mois plus tard
25.04.2017
Mardi

POINT DE VUE NABIL

- alors ? D'mandais-je en gigotant dans tous les sens d'impatience.

- c'est bon, m'souriait ma veille, tu l'as fais Nabil, m'assure t'elle enfin.

A c'moment la, j'm'étais fort rendu compte que y'avait pas qu'à ma dignité et ma santé que c'centre avait atteint, mon intelligence et ma capacité à comprendre les choses aussi en avaient pris un gros coup sur l'tas. J'étais pas très sure de comprendre c'qu'elle m'disait en fait. Je savais pourquoi j'avais l'cul cloué sur cette chaise, et j'mesurais aussi très bien à quel point cette journée était importante pour oim, étant donné qu'il s'pouvait qu'elle soit ma dernière ici dans c'centre de toxico ou j'rame entre bien être et rage depuis, trois mois zeh.

Maintenant qu'elle m'assurait que c'était vraiment bon, et pour de bon cette fois, j'avais plus la même perception d'ce jour. A mes souvenirs, au moment d'entrée ici pour la première fois, j'avais hâte d'en ressortir à peine au moment où mes fesses s'étaient sé-po sur mon lit, plutôt confortable d'ailleurs. J'étais pt'être prêt à venir, mais j'étais pas vraiment conscient de c'qui m'attendait. Malgré tout, j'ai quand même tenu à t'nir bon, histoire de pas r'doubler la frustration dans les yeux d'ma miff, d'me prouver a moi même que j'étais encore un peu un homme et surtout en finir avec tout ces blêmes qui m'empêchaient d'avancer dans ma vie avec ma ptite femme.

Trois mois c'était pas si long que ça, mais j'en avais quand même baver dans l'fond. C'qui est maintenant sûre, c'est qu'j'étais grave pas conscient d'l'ampleur que pouvait avoir ce genre d'endroit sur quelqu'un, surtout quand la personne en question sait même plus qui elle est elle même. J'sortais pas trop d'mon trou en vrai, mais de c'que m'racontait mymy en s'égarant dans ses consultations avec moi, j'voyais bien qu'y'avait plus extrême que mon cas, et en scred, ça m'rassurait de fou d'le savoir. Et même si ma veille était habituée à faire là confrontation avec ce genre de cas, ça s'voyait que ça la touchait en scred elle aussi.

Mon avis du début avait pas tant changé qu'ça au final, j'faisais encore et toujours le lien entre cet endroit et une prison, et au final, j'ai fini par réaliser que j'avais pas tant tord que ça étant donné les ressemblances entre les deux qui m'frappaient de plus en plus dans l'temps. Le manque de liberté, c'était c'qu'on sentait le plus ici, mais juste au début vu qu'à la fin, on fini tous par s'y habituer et s'y faire. J'faisais passer mon time en f'sant d'la muscu dans ma chambre, histoire de reprendre de mes formes et pas passer pour une crevette au yeux d'ma ptite latina qui en tsoum tsoum kiffait s'caler entre mes gros bras pendant la nuit. Sinon ça restait dans la simplicité, entre télé et pensées quand j'lâchais mon carnet dans un burn-out.

[PNL] mon ange Où les histoires vivent. Découvrez maintenant