Instagram : Elisa_bensab
01.10.2017
Tarterêts, Paris
10h22- bouge tes bras frère, gigotais-je dans tous les sens pour m'lever d'ses gros bras.
- sois douce et câline encore quelques mois, s'te plais bébé, m'suppliait-il contre mon oreille d'une voix grave, et sexy.
Éprise par sa demande, je soufflais, essayant tant bien que mal de me dire qu' assouvir ses demandes d'homme exaspéré par une femme loin d'être attentionné n'allaient pas me tuer, et qu'au contraire, j'allais vraisemblablement le rendre heureux. Alors sans un mot de travers pour une fois, je restais dans le périmètre de liberté restreint qu'entouraient ses longs bras, me remettant face à lui pour ainsi faire face à sa bouille de bébé endormie.
Sans évidement le lui dire, j'le trouvais putain de trop mignon. Sentant sa main s'alourdir sur le creux de mes reins, j'en v'nais à la déduction qu'il s'était rendormie. Je restais alors allongée la tête sur son bras tendu qu'il ne pliait qu'une fois qu'il voulait apporter ma tête à ses lèvres pour me faire des bisous, gardant son autre main sur une partie distincte de mon corps afin de me préserver près d'lui, comme si j'allais m'envoler. Je me mettais donc comme chaque matin, attendant patiemment qu'il se lève avant qu'il ne fasse face à mes iris sur lui.
Cela faisait dans les alentour de trois semaines que nous étions mariés, et un peu plus de deux que nous étions rentrés de notre voyage de noce qu'avait été bien plus fatiguant que son contraire d'ailleurs. J'avais encore l'impression de n'pas être encore totalement descendu de notre nuage de bonheur, et plus les jours passaient, plus j'me disais que c'était ça d'être mariés avec quelqu'un que l'on aimait, c'était justement le fait de n'jamais redescendre de ce nuage qui nous mettait autant bien l'un avec l'autre. J'y aurai jamais cru, et pourtant, c'était bien réel, et j'en étais bien heureuse d'ailleurs.
Beaucoup d'choses avaient changer en tellement peu d'temps au même moment où on avait tous les deux cette sensation que rien n'avait bouger pour autant. C'était fou d'se dire qu'on était mariés, qu'on pouvait maintenant s'reposer l'un sur l'autre, que notre vie n'était plus personnelle, et qu'elle se partageait dorénavant avec une personne qu'on aimait au final plus que nous même. Rien n'avait pour autant considérablement changer depuis que nous étions liés, à moins que nos nuits étaient bien bien plus mouvementées qu'avant, et que nous ressentions tous les deux être en sécurité.
Ça n'était pourtant pas grand chose, à quelque moment près ou j'en avais trop marre de lui jusqu'à le pousser à sortir avec ses frères autre part qu'entre mes pattes, la, bah j'pouvais plus l'faire. Mais en vérité, jusque là, j'avais en rien cette envie d'le foutre à la porte, c'était même le contraire. Et même ressentais que les comportements lassés avaient quand même beaucoup changer depuis pas mal de jours, et heureusement d'ailleurs. Si j'aurai pas eu ce déclic qui m'aurait inciter à un peu plus me radoucir alors qu'on était mariés, je savais pas trop à quel autre moment il aller s'pointer.