Partie 8

110 7 1
                                    

Il faisait froid et son corps lui faisait mal. Peu à peu elle ouvre les yeux.

-Je suis où là ?

Son corps pouvait bouger à peine, c'est alors qu'elle voit les deux cartouches bleues encore plantés sur sa cuisse. Elle ferme les yeux, pensant que ce n'était qu'un cauchemar. Mais elle était encore là, dans une position inconfortable.

-Je dois ... sortir d'ici ...

Elle découvre alors ses conditions, ça a empiré depuis son premier réveil : les mains menottées avec de gros morceaux de métal, comme des écrous qu'on aurait soudé pour donner cette forme. Impossible d'utiliser son alter. Quelque chose s'accrochait à son visage, un peu comme un masque mais ça ne couvrait que sa bouche, surement pour l'empêcher de crier.

Elle soupire longuement face à cette découverte mais ne baisse pas les bras pour autant. Quoi d'autre ? La pièce était un peu plus éclairée qu'auparavant, surement parce qu'il fait jour. Cet endroit ressemble plus à un sous-sol qu'une cage. Il y avait du foin éparpillé partout sur le sol, le lit restait inconfortable. Mais surtout, son corps était aussi engourdit que la veille.

-Ce truc ..., c'est à cause de ça, se dit-elle en baissant le regard sur sa cuisse. Je dois sortir d'ici.

De retour au commissariat, il y régnait une ambiance tendue. C'est ensuite qu'une policière vienne les aborder. Comment les héros allaient-ils expliquer ce que leur ami a fait ?

-L'inspecteur veut vous voir, dit-elle tout simplement.

Sa manière de le leur annoncer ne présage rien de bon, mais c'est plutôt compréhensible. L'inspecteur va leur passer un savon.

Une fois dans le bureau, le commissaire se caresse la tête tout en rédigeant des documents.

-Monsieur, vous avez demandé à nous voir, dit Yaoyorozu en entrant timidement dans la pièce.

L'inspecteur lève son regard vers les héros, un regard furieux.

-Je vous ai permit d'interroger Mlle Kurome mais qu'est-ce que j'entends !? ... Vous l'avez agressé !!?, leur hurle-t-il à la figure.

Un des rares moments où on voyait l'agent en colère. Aucun d'entre eux n'a su répondre.

-Où est Ground Zero ?

-Il est parti ... on ne sait pas où.

-Tant mieux, parce que l'hôpital menace de porter plainte ! Ce sera la même chose avec la famille de la victime quand ils sauront ce qu'on a fait ... non, ce que VOUS avez fait !

-Ou plutôt ce que Bakugo a fait, chuchote Toru.

-Je ne veux pas le savoir ! La situation était déjà assez compliquée comme ça, pas la peine d'en rajouter !

Il se lève de son bureau pour faire les cents pas.

-Vous avez du nouveau ? demande Mashirao.

L'inspecteur lui lance un regard noir avant de soupirer longuement.

-Le labo a appelé, ils ont envoyé les résultats, dit-il en prenant une enveloppe sur son bureau.

-Je peux ? demande Yaoyorozu en tendant la main.

-Non, vous ne pouvez pas, pas avant de m'avoir expliqué ce qui vous est passé par la tête ! Pourquoi vous l'avez agressé !?

Elle n'a pas su quoi lui répondre, aucun d'entre eux également, sauf Todoroki.

-Bakugo lui a un peu forcé la main. Mais on a pu avoir quelques informations.

Une sale affaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant