Une sale affaire

Partie 11

L'inspecteur a pu obtenir une autorisation pour interroger leur suspect, ça a plus vite que prévu, au moins il y avait quelque chose de positif dans tout ça.

Une fois arrivé devant la prison, un gardien escorte les trois héros jusqu'à la salle d'interrogatoire.

-Je me demande comment font les prisons pour maintenir tous ces criminels ? demande Tsuyu.

-Comment ça ?

-Comme l'agresseur d'Uraraka, il serait plutôt facile de s'évader, tu ne trouves pas ?

-Les prisons ont leur propre système de sécurité haute gamme, celui du Tartare est le plus performant mais ça ne veut pas dire que les autres laissent à désirer.

-C'est exact, répond le gardien. De temps en temps on a à faire à des émeutes ou à un conflit d'Alter ... mais on peut gérer.

-Monsieur, que pouvez-vous nous dire sur le prisonnier Shima Bon ?

-Ses problèmes avec la justice ont commencé il y a quelques années, d'habitude il ne reste pas très longtemps. Et comme on s'y attend, il revient toujours.

-C'est-à-dire ?

-La plupart du temps il est arrêté pour vol, agression ou pickpocket. Mais ça reste là ... en même temps, je ne le blâme pas trop ... ce gosse n'a pas eu de chance, c'est tout.

-Et son Alter ?

-Il peut créer des illusions ... restez sur vos gardes, conseille-t-il en ouvrant la porte.

-Merci.

Il n'y avait personne d'autre dans la salle, à part le prisonnier, assis en face des héros, tête baissée. Physiquement, il ne ressemblait pas du tout au kidnappeur d'Uraraka. Yaoyorozu s'installe en face du criminel avec Todoroki et Asui derrière, comme ses gardes du corps.

-Shima Bon ?

Le prisonnier peinait à redresser la tête, juste pour voir son interlocuteur.

-Nous sommes des héros, nous sommes venus ici pour vous demander des informations sur une série d'enlèvement ... et peut-être de meurtre.

-J'ai rien à vous dire, fichez moi la paix, crache-t-il.

-Nous savons que ce n'est pas vous, mais quelqu'un de votre famille ... votre sœur, peut-être ?

Le prisonnier eu une légère réaction, les cheveux lui tombaient sur les yeux mais on pouvait distinguer ses pupilles noire de colère.

-Vous approchez pas d'elle !!

-Nous n'en avons pas l'intention ... à moins que ce soit elle notre coupable.

-... qui vous dit que ce n'est pas moi ?

-Ça ne concorde pas, les crimes ont commencés il y a une quinzaine d'années. Vous deviez avoir ... 6 ou 7 ans à l'époque.

-Tout est possible ... surtout avec les Alters ...

La pièce commence à se déformer, comme s'ils s'enfonçaient dans la terre. Les murs onduleux ressemblaient à de la gélatine puis la pièce devient sombre comme s'ils étaient dans un trou noir. Todoroki et Asui étaient stupéfaits, ne sachant pas quoi faire face à cet environnement.

-Momo !

-Du calme ... je sais que c'est une illusion ...

Des trois héros, c'était la seule à rester zen, calme sur cette chaise, en fixant le criminel sans exprimer la moindre expression de peur.