PDV Ethan :
Je suis Ethan. Je suis Ethan. C'est ce que je me répète en boucle pour ne pas oublier. Oublier le peu de choses que je sais.
Blanc. Tout est blanc autour de moi. Je ne sais pas où je suis. J'essaie d'avancer. Mais peu importe à quel point je bouge dans n'importe quelle direction, je n'atteins jamais rien. La seule chose qui change, c'est que je me souviens de moins en moins qui je suis.
Ce que je suis.
Plus je tente de me questionner et plus j'ai l'impression que ma conscience, mes connaissances s'étirent. Plus elles s'étirent et moins je comprends. Il n'y a pas de solutions. Parce qu'il n'y a pas de choix. Parce qu'il n'y a pas de question.
Je sens. Je sais que je m'efface, m'estompe. Je sens que mon emprise ici... Qui suis-je ? E-Euh... Je ne sais pas. Je sens que je suis fatigué. Pourquoi je fais ces efforts ? Et si je... me laissais partir ?
PDV Mia :
Je voyais Ethan. Au loin. Je m'élançais pour courir vers lui. Au bout d'un temps, sentant la fatigue me submerger, je m'arrêtais. Il était toujours à la même distance, à la fois si loin et si proche à la fois. Je tendis une main vers lui. L'appelais. Pour qu'il me rejoigne. Mais il continuait de me tourner ostensiblement le dos, comme s'il ne m'entendait pas. Ou... Que je ne l'intéressais pas ?
Je me remis à courir, plus longtemps, plus vite. Avec cette sensation d'essayer d'attraper un arc-en-ciel. Trop loin. Trop immatériel. Impossible à ramener.
J'ouvris les yeux. Je compris alors ce qui m'avait réveillée. La sensation de chaleur que me procurait le soleil qui m'éclairait à travers un trou, tel un spot.
Le reste de la pièce était plongée dans la pénombre. Je relevais la tête, plissait les yeux pour mieux détailler les alentours, à défaut de pouvoir me déplacer, toujours enchainée en suspens contre le mur.
La pénombre couvrait le reste de la salle, qui devait être, en temps normal, éclairée par des bougies. Des tables vierges ou recouvertes de papiers, fioles ou crayons en tout genre. Des étagères presque entièrement vides se tenaient contre les trois autres murs délabrés, excepté le mien. Le mur auquel Ylios m'avait enchaînée était lui dénué de tout artifice, m'offrant une vision d'ensemble sur la pièce.
Je compris cependant bien vite que c'était en réalité moi qui étais exposée et mise en lumière, comme si j'étais la pièce maîtresse de cette pièce.
Alors que je tirais de nouveau comme une forcenée sur les chaines qui me maintenaient contre le mur, je m'aperçus que quelque chose se tenait entre moi et celui-ci. En me tordant le cou pour essayer de détailler cela, je vis que de mes aisselles à mes cuisses, des pans de plumes blanches étaient là, à droite et à gauche. Je m'aperçus plus tard, entre deux tentatives de faire glisser mon poignet des bracelets de métal qui m'unissaient à ces chaines, que la douleur la plus lancinante, autre que mes nombreuses courbatures, n'était autre que deux points situés entre mes omoplates.
Tandis que je tentais une énième fois de libérer mon pied droit, la porte à l'opposé de moi s'ouvrit, relevant Ylios. Je le foudroyais du regard, une haine fulgurante transperçant chacun de mes muscles.
Y- Oh, trésor, tu es réveillée ! Bien dormi ?
Je ne répondis rien, l'observant refermer la porte avant de s'avancer vers moi. Il me sourit tout en détaillant les contusions qui ornait chacune de mes extrémités.
Y- Quelle vilaine fille tu fais... Tu vas te faire mal à force de tenter de t'évader.
M- C'est sûr que le fait de reposer en permanence attachée à ces chaines n'y est pour rien.
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Tu m'appartiens.
Upíři"Après avoir frôlé la mort, je suis devenue le calice d'Ethan. Et autant dire que, parfois, j'aurais préféré mourir." Entre passé et futur,entre amour et haine. Parfois doux et tendre, parfois cassant et injuste. Une fiction pleine de rebondissement...