Chapitre 3: Fuir

1.4K 80 155
                                        


PDV Mia :

La nuit est tombée...

Un cauchemar. Ça ne pouvait être qu'un cauchemar. Ethan ne pouvait pas être ce qu'il prétendait être. C'était impossible. Pourtant, le sang qui dégoulinait de son menton et les deux fines cicatrices gravées sur mon cou prouvaient bien le contraire. La suite des évènements étaient flous. Je me souvenais avoir laissé partir Ethan et l'avoir entendu verrouiller la porte. Je n'avais esquissé le moindre mouvement pour l'arrêter et étais depuis restée dans une position fœtale. J'entendais des voix animer le manoir mais à quoi bon hurler que j'étais là ? Je ne voulais plus jamais revivre cette horreur donc s'ils étaient tous comme lui, j'avais intérêt à me cacher. Je me sentais salie et souillée.

Je le déteste du plus profond de mon être.

Je ne fermais pas l'œil de la nuit, sans doute par peur qu'il revienne ou que ses congénères me rendent visite. A l'aube, je pris conscience qu'il fallait que je m'échappe. Je me levais avec la sensation que mes membres étaient atrophiés. Je me dirigeais avec toute la peine du monde vers la porte. Fermée, bien sûr. Je m'asseyais sur le lit et laissais éclater ma peine. Mes sanglots silencieux se répercutaient sur les murs de la pièce. Je pleurais ainsi sur ma condition de prisonnière et de buffet à volonté le reste de la journée, mes larmes de détresse se transformant petit à petit en larmes de rage. Quand les derniers rayons du soleil disparurent, j'étais exténuée et malgré tout mes efforts, je sombrais bercée par les voix revenues.

Dans l'après-midi...

Je me réveillais, le cœur encore lourd. Le soleil éclairait la chambre. Je soupirais et me redressais. Je fu prise d'une douleur lancinante qui m'arracha un cri de surprise. Mais celle-ci était localisée sur ma clavicule. J'écarquillais les yeux. Il m'a mordu pendant mon sommeil ? Les traces de sang séché sur le dessus de mes seins achevèrent de me confirmer mes soupçons. Je me précipitais vers la porte et grognait : elle était encore fermée. Je vais devenir folle si je ne sors pas tout de suite. Je me mis à tambouriner contre ma porte en hurlant. Personne ne vint. Je m'affaissais en faisant des yeux un tour de la chambre. Je m'approchais de la bibliothèque ; elle était remplie de livres. J'en pris un, m'assis sur mon lit et patientait en lisant le roman. La nuit finit par tomber et j'entendis des voix dans le manoir. De toutes façons, je n'ai rien à perdre... Je refuse de croire qu'ils sont tous pires qu'Ethan.

A peine avais-je recommencé à hurler et à supplier que l'on m'ouvre cette fichue porte que les voix s'approchèrent de ma chambre, devenant de plus en plus distinctes.

???- ... urle t-elle ainsi ?

???- J'espère qu'Ethan ne l'a pas enfermée.

???- Peut-être est-elle agressive ?

M- Non ! Je ne lui ai rien fait, je veux juste sortir pitié...

???-Je pense qu'on est quand même apte à gérer une seule fille à trois.

???- Je vais chercher Ethan, c'est lui qui a la clé de sa chambre.

V- Mademoiselle ? Vous allez bien ?

J'ai reconnu la voix de Vladimir et de Aaron mais je ne crois pas connaitre le troisième.

M- A part le fait d'être enfermée depuis je ne sais combien de temps et de me faire manger par un de vos amis tout va bien, oui.

Au diable le tact et la politesse.

A- Pas besoin d'être sarcastique avec nous, nous allons vous aider.

Tu m'appartiens.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant