Tu m'appartiens.

Chapitre 10: Soirée.

PDV Mia :

En fin d'après-midi, précédant celui de la soirée...

J'enfilais une tenue de sport, attachait mes cheveux en queue de cheval haute et descendit dans le jardin. Le soleil éclairait encore faiblement le jardin. Sa lumière me procurait un malaise, mais, me rassurait à la fois. C'était comme si j'étais divisée en deux, tiraillée par mon côté calice et celui... humain ?

Je n'y prêtais plus attention et me mis à courir dans la forêt. Faire du sport me permettait d'évacuer le surplus constant d'émotions que j'avais en moi. Quand je courais, je ne pensais plus à rien, distançait mes soucis grâce à ma foulée régulière et rapide. A mi-chemin entre le manoir et le village, je rebroussais chemin, le souffle légèrement irrégulier. Arrivée au manoir, je me sentais pleine d'énergie.

???- Ravi de constater que tu as rapidement repris du poil de la bête.

Je me tournais, surprise que mes sens pourtant aiguisés, ne m'aient pas averti de la présence du visiteur. Raphaël. Cela dit, il est si discret que j'ai encore du mal à l'entendre en temps normal.

M- Bonsoir Raph'. Je n'en avais pas perdu, ne t'en fais pas.

R- Oui, bien sûr. Si tu as besoin de parler, je saurais être une oreille attentive.

Poli, discret, protecteur. Raphaël, ce vampire à marier.

M- J'ai vraiment mal choisi mon vampire.

R- Je trouve que tu t'en sors très bien pourtant, dit-il en riant.

J'ai failli faire remarquer qu'il faudrait « être aveugle » pour le penser franchement. Heureusement que je ne suis pas encore comme l'autre Baymax maléfique... j'arrive encore à ne pas formuler tout ce qui me passe par la tête.

M- J'aimerais en être aussi sûre que toi...

R- Pour avoir côtoyé Ethan avant et après ton arrivée, je t'assure qu'il est moins... comment dire...

M- Casse pied ? Insupportable ? Ça il l'est toujours, je peux te l'assurer.

R- J'allais dire retors. Mais il l'est beaucoup moins depuis quelques temps. Par exemple, il s'acharne moins sur Ivan, il n'est pas constamment désagréable...

M- Oh, c'est sûr qu'avoir un défouloir portable doit aider.

R- Il y a peut-être de ça, mais je pense surtout que tu lui remets les idées en place. Tu as du caractère, assez pour nous tenir tête. Tu t'es fait ta place au sein d'un groupe qui t'était totalement étranger et plutôt hostile. Enfin, votre lien affecte aussi directement vos personnalités.

J'écoutais les paroles de Raphaël, pensive. A l'entendre, j'étais un ange ayant adouci un abominable démon. Je repensais de la soirée d'hier. Je lui avais, en quelque sorte, fait la promesse de l'apprivoiser. Est-ce que j'aurais déjà commencé, inconsciemment le travail depuis mon arrivée ?

M- Oui... tu as peut-être raison.

R- Et puis, nous t'apprécions tous ici.

Je lui souris, le remerciant avec affection.

R- D'ailleurs, tu t'entrainais ? J'ai dû t'interrompre, excuse-moi.

M- Non, je reviens d'un footing. Il faisait encore jour et je ne suis pas allée en ville donc ne panique pas, je t'en prie.

R- Je n'aime pas l'idée de te savoir seule avec ce sorcier qui rôde quelque part... Ivan s'entraine aussi, comme tu le sais. Vous pourriez y aller ensemble. Ce serait plus sécurisé.