Chapitre 9 : Les Aigles

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« Je sais que vous doutez de moi, que c'est le cas depuis le début. C'est vrai, je pense souvent à Cul-de-Sac. Mes livres me manquent, et mon fauteuil, mon jardin. Je suis chez moi là-bas. C'est mon foyer. Alors je suis revenu parce que...vous n'en avez aucun. De chez vous. On vous l'a pris. J'essaierai de vous aider à le reprendre. »

Tout le monde baissa la tête, réfléchissant sur les paroles de leur cambrioleur, de leur ami.

Elanor pensait. Que ferait-elle lorsque la quête sera achevée ? Retournera-t-elle à Bree ? Elle ne pouvait encore le décider.

Mais des cris de loups se faisait entendre. Ils ne prirent pas une demi-seconde à analyser le son.

« Fuyez ! ordonna Gandalf. »

Ils coururent vite, bien que leur vision soit amoindrie par l'obscurité de la nuit. Un warg s'approcha de Bilbon, mais il sortit sa lame et l'enfonça dans le crâne de la bête. Il resta immobile, choqué.

Elanor sortit une nouvelle fois son épée. Avec les nains, elle taillada au mieux ses ennemis. Puis ils continuèrent d'avancer, jusqu'à arriver à une corniche. Ils étaient pris au piège. Gandalf ordonna de monter dans les arbres.

Le plus rapidement possible, ils montèrent dans les pins.

Ils étaient tous en hauteur, alors que Bilbon était resté au sol. Les warg approchaient. Agilement, il saisit quelques branches et se hissa à quelques mètres du sol.

Un orque pâle, montant un warg blanc, parla dans sa langue. Seul Thorin semblait avoir comprit ce sont il parlait. Mais lorsque les wargs s'élancèrent sur les arbres, ils comprirent vite qu'il ne voulait que leurs morts.

Les loups se jetaient sur les arbres, faisant vaciller la compagnie. Elanor entendu un craquement. L'arbre dans lequel elle se trouvait pencha brusquement. Et comme des dominos, ils tombèrent les uns à la suite des autres. Tous le monde se rattrapa aux branches de l'arbre suivant, jusqu'à arriver au dernier.

Ils étaient bloqués. Ils ne savaient plus quoi faire. En désespoir de cause, Gandalf créa du feu, et enflamma plusieurs pommes de pins, qu'il jeta sur les loups. Elanor le suivit rapidement, en jetant des « Icendio », qui enflammèrent bientôt toutes les branches et l'herbe à terre.

Les wargs battirent en retraite.

Mais ce n'était pas la fin des soucis pour la compagnie. L'arbre bascula, jusqu'à être à l'horizontale, dans le vide. Ori glissa, et failli tomber, mais s'accrocha à Dori, qui lui aussi était au bord du gouffre.

Thorin se leva, regarda fixement qu'une seule chose, l'orque pâle : Azog le Profanateur.

Elanor était sur le point de tomber. Elle décrocha une de ces mains pour retirer sa sacoche. Elle la jeta à Fili.

« Fili ! Essayer de trouver mon balai là-dedans ! »

Du mieux qu'il peut, le nain fouilla dans le petit, pas si petit sac que ça.

« Mais qu'est ce que vous ranger dedans ?!

-Tout ! »

Après avoir passer presque ses deux bras dans le sac, il trouva enfin ce qu'elle lui demanda.

« Trouvé !

-Bien, jetez-le !

-Mais pourquoi ? Ce n'est pas le moment de faire du ménage !

-Allez-y ! »

Fili se résigna et jeta le balai dans le vide. Elanor lâcha complètement l'arbre et tomba. Fili eut la peur de sa vie. Mais d'une main, elle se raccrocha à son balai, et se hissa dessus, comme au Quiditch. Elle fit un tour, et attrapa d'un bras Ori, qu'elle mit devant elle. Elle refit un tour et prit cette fois Dori, qui s'accrochait désespérément au bâton du Magicien Gris.

Elle déposa rapidement les deux nains au sol.

Un peu plus loin, c'est Bilbon qui affrontait seul tous les orques. Thorin était derrière lui, inconscient.

« Elanor ! cria Kili. »

Elle s'approcha vivement des deux frères.

« Emmenez-nous au combat, dit Fili. »

Elle ne prit pas le temps de réfléchir. Elle aida ses amis à monter, et ils s'envolèrent. Elle déposa d'abord Fili, le tenant seulement d'un bras. Il s'élança dans la bataille, vite rejoint de son petit frère.

Au milieu du feu, Azog avançait vers Bilbon, qui ne pouvait plus se défendre. Mais un cri perçant se fit entendre dans les cieux.

De grandes et majestueuses bêtes, oiseaux, volaient et attrapaient les nains qui tombaient. De leurs griffes acérées, ils prirent les orques en chasse, et exterminèrent les loups.

Ils furent presque tous jetés dans le vide. Seul Azog et quelques-uns de ses larbins étaient encore en vie.

Les aigles saisirent tous les nains, hobbit et magicien. Elanor les suivaient sur son balai, forçant un peu l'allure.

Ils les emmenèrent loin, dans une vallée verdoyante, perdue quelque part en Terre-du-Milieu. L'aigle qui tenait Thorin le posa délicatement sur un pic rocheux. Gandalf atterrit peut après.

Malgré les appels que le Magicien lançait, le nain ne se réveillait pas. Gandalf mit une main sur sa tête, et prononça quelques paroles en langue ancienne.

Et il respira de nouveau, et ouvrit les yeux.

« Le Semi-Homme, murmura-t-il.

-Il est là. Bilbon est sain et sauf. »

Avec l'aide de ses neveux, il se releva.

« Vous ! Qu'est-ce qui vous a pris ? Vous avez failli être tué ! N'avais-je pas dit que vous seriez un fardeau ? Que vous ne pourriez survivre dans les Terres Sauvages ? Que vous n'avez pas votre place parmi nous ? »

Tout le monde regarda le chef avec incompréhension.

« Je ne me suis jamais autant trompé de ma vie. Dit-il en enlaçant Bilbon. «

Les nains rigolèrent et soufflèrent de soulagement.

« Je suis navré d'avoir douté de vous.

-Non, j'aurai aussi douté de moi. Je ne suis pas un héros, ou un guerrier. Pas même un cambrioleur. »

Les aigles décollèrent alors, allant rejoindre leurs montagnes. Tous regardèrent ces être divins s'envoler. Thorin se retourna, et avança vers la pointe de pierre.

« Est-ce que je pense ? demanda Bilbon.

-Erebor, la Montagne Solitaire. Le dernier des grands royaumes de nains de la Terre-du-Milieu.

-Notre royaume, souffla Thorin. »

Dans l'aurore, au loin, une seule montagne se dressait au milieu des forêts. Le levé du soleil, donnant des couleurs pastel au ciel, rendait le paysage, magnifique, inoubliable.

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Version 3.

Une magicienne dans la CompagnieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant