PARTIE III : Chapitre 14 : Erebor

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Elanor conduisit la barque jusqu'à la rive la plus proche. Beaucoup de gens la suivait, fuyant la ville encore en flamme. Après avoir débarquer, Tauriel aida rapidement les filles à chercher leur père, mais lorsqu'elle vit Elanor avec son balai et sa baguette, elle se dirigea vers elle.

« D'où venez-vous ? demanda-t-elle.

-De l'Eriador, répondit-elle.

-C'est faux, les hommes ne pratiquent pas la magie. Même celle de Mithrandir ou de Radagast ne ressemble pas à la vôtre. D'où venez-vous ? demanda-t-elle un peu plus menaçante.

-Je suis née en Eriador. »

Elle sentie Tauriel se tendre, et la vit même prendre un couteau. L'Elfe le mit discrètement sous la côte de la Magicienne.

« Parlez. Pourquoi mentez vous à ces nains, à vos compagnons ?

-Parce que c'est impossible ! s'emporta-t-elle. Impossible que je sois née dans un autre monde ! Impossible d'avoir grandi là-bas ! Impossible d'étudier la magie là-bas ! »

La magicienne se décolla de l'Elfe, énervée, et alla aider d'autres personnes. Fili vint la voire, mais il dû presque crier son nom pour qu'elle l'entende.

« Excuse-moi, dit-elle, les larmes aux yeux.

-Pourquoi ?

-Je ne t'avais pas dit...Je ne l'ai dit à personne...

-Ce n'est pas grave, dit-il en prenant ses mains. Amrâlimê, pour le reste de ma vie. Peut importe tes origines, aussi étranges qu'elles puissent l'être. Je t'aimerai, même si tu étais une elfe...je pense...

-C'est rassurant, sourit-elle entre quelques larmes. Amrâlimê aussi. »

Ils s'échangèrent alors un doux baiser, qui fut cependant rapide.

Bofur les appela depuis la barque ; il est temps d'y aller. Fili, Bofur et Elanor poussèrent la barque, tandis que Kili discutait avec l'elfe rousse. Fili l'appela plusieurs fois, et il finit par venir. Elanor monta sur son balai et tira la barque, jusqu'à l'autre bout du lac.

Ils descendirent, déterminés à entrer dans la montagne. Ils traversèrent la plaine de Dale. D'en bas de la cité on voyait encore les dégâts causés par le dragon.

Ils avancèrent fièrement vers la porte de la montagne. Mais lorsqu'ils arrivèrent, ils découvrirent la porte complètement défoncée, en morceaux, et ce qui se trouvait à l'intérieur était détruit. D'un regard, ils s'accordèrent et entrèrent précipitamment.

Bofur appela son frère, Bombur. Mais seul son écho lui répondit. Ils arpentèrent la salle, montèrent de longs escaliers et traversèrent de nombreux porches, en appelant leurs compagnons. C'est finalement Bilbon qui vint les accueillir.

« Attendez ! Attendez ! criait-il.

-C'est Bilbon, il est vivant ! dit Kili.

-Arrêtez-vous, arrêtez-vous ! répétait-il. Vous devez vous en aller. Nous devons tous nous en aller.

-On vient juste d'arriver ! dit Bofur.

-J'ai essayé de lui parler, il n'écoute rien.

-De qui parlez-vous ? demanda Elanor, un peu perdue.

-Thorin ! Thorin, il est en bas depuis des jours. Il ne dort pas, il magne à peine, il n'est plus lui-même...C'est cet endroit...je crois que...un mal sévit ici. »

Fili aperçu alors quelque chose en bas, et s'y précipita. Ils partirent tous à sa suite ; Bilbon l'appelait, mais il continuait sa route. Il ne s'arrêta que lorsqu'il fut au-dessus de l'immense trésor.

Elanor n'en revenait pas. Tant d'or dans un même endroit ! Cela dépassait même ses rêves.

Mais elle revint à la réalité. Thorin parlait seul, marchant sur le trésor, récitant des paroles sombres. Soudain, il sembla remarquer les nouveaux venus.

« Contemplez l'immense de Thror ! dit-il. »

Il jeta un objet vers eux, Fili le réceptionna.

« Bienvenu, mes chers neveux, dans le royaume d'Erebor. »

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Version 5.

Une magicienne dans la CompagnieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant