Le lendemain matin, Kylian vient s'asseoir à côté de moi comme d'habitude et on bavarde. J'en conclus donc qu'il n'est pas au courant de ce qui s'est passé la veille à l'appartement de Neymar. Peut-être que le brésilien ne lui a pas encore raconté. Ah oui, Neymar n'a pas passé la nuit au dortoir..._ Eh bah tu sembles dans la lune aujourd'hui, Alice, me dit mon voisin de table en riant. A quoi penses tu ?
Oh tu sais, Ky', hier soir j'ai rencontré le fils de ton meilleur ami, on a passé un petit moment ensemble puis ton meilleur ami m'a fait une déclaration magnifique mais je l'ai rejeté... Bien sûr, je ne vais pas dire ça à Kylian, il risque de m'étriper... Aussi j'opte pour une réponse banale :
_ C'est juste que je stresse un peu pour les examens... Je n'ai même pas encore commencé de réviser.
_ Je suis sûr que tu n'en as même pas besoin, de réviser ! Jusque là, toutes tes notes que je vois sont excellentes, que demande le peuple ?Je souris. Kylian est une vraie boule d'énergie et réussit à me contaminer de sa bonne humeur à chaque fois. Mais je sais que si les événements de la veille arrivent à son oreille, il m'en voudra et se rangera forcément du côté de Neymar. Déjà que j'ai cogité une bonne partie de la nuit, partagée entre le bonheur d'avoir rencontré le fils du brésilien et rongée de remords à l'idée de l'avoir rejeté. Au début, je n'ai ressenti aucune attirance pour Ney. Bien sûr, il est magnifique et très gentil mais faut dire que mon attention a plus été détourné vers Philippe Coutinho. Quant à ma relation avec ce dernier, notre amitié est devenue plus ambiguë mais sans plus. Enfin pour le moment.
A la sortie des cours, alors que je me dirige vers les dortoirs avec Amanda, on croise Presnel et Kylian qui, en maillot, se dirigent vers le terrain de football sûrement pour s'entraîner. A mon plus grand damne, Neymar est avec eux. Cependant, ses lunettes de soleil m'empêchent de voir s'il me regarde tandis que ses deux meilleurs amis nous saluent avec animation. Il m'ignore royalement et part à l'avant vers le terrain. Je m'efforce d'ignorer le sentiment de déception qui m'accable et souris aux deux garçons.
_ C'était quoi ça ?, me demande Amanda une fois le trio parti. Pourquoi vous ne vous êtes pas salués, toi et Neymar ?
Je soupire. Je ne l'ai pas encore mis au courant des événements de la veille et je ne veux pas lui dire que Neymar a un fils, vu que le brésilien ne semble pas apprécier qu'on fasse étalage de sa vie privée.
_ On s'est un peu disputés... Mais ça va aller, je suis sure que ça va vite s'arranger.
Amanda hoche la tête même si je sens qu'elle meurt d'envie de connaître les détails. Mais elle ne pose pas de questions et on rentre dans notre chambre.
Un peu plus tard, je ressors pour aller retrouver Philippe et une fois de plus, alors que je traverse le parc, mon coeur s'arrête. Neymar vient à ma rencontre, seul. Il a toujours ses lunettes de soleil et je ne peux toujours pas savoir s'il me regarde ou non à cause des verres noirs. Il me croise sans dire un mot et part en direction des bâtiments des garçons d'une démarche rapide. J'aurais voulu le retenir pour tenter d'arranger les choses avec lui mais ma timidité me talonne. De toute façon, Ney est vraiment intimidant quand il joue au grand seigneur !Je secoue la tête et me jette dans les bras de Philippe qui est venu vers moi dès qu'il m'a vue arriver.
_ Alice ! Tu es en retard !
_ Mais non, c'est toi qui es en avance !On rigole et brusquement, Philippe plaque un rapide baiser sur mes lèvres avant de me sourire. Je ris et alors que je tourne machinalement la tête vers les bâtiments du campus, mon coeur se décroche pour la troisième fois de la journée. Assis sur les marches du perron du bâtiment des garçons, Neymar nous observe tranquillement, le visage appuyé sur son poing, ses fameuses lunettes de soleil sur le nez.
Aujourd'hui on s'est croisés,
Comme je l'ai imaginé au réveil.
Dis, m'as-tu regardé
À travers tes lunettes de soleil ?
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Tudo passa
Fanfiction« J'ai appris la grande nouvelle qu'est ta mise en couple avec Philippe Coutinho. Ouais. Félicitations. Bon, tu peux partir. »