Chapitre 12

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 Antoine est seul ce soir. Manon est au travail et Margot est sortie avec une copine. Il comprend qu'il a la maison pour lui tout seul. Il décide d'en profiter pour jouer à son jeu vidéo préféré sans qu'une personne ne lui demande d'arrêter. Habituellement, il a la possibilité de jouer autant qu'il le désire mais n'y reste jamais trop longtemps afin de profiter de la femme qu'il aime. Cette fois-ci, il peut en profiter sans obligation, sans raison d'arrêter. Devant un plateau télé, il joue jusqu'à ce que la fatigue lui monte et qu'il opte à rejoindre son lit. Il n'oublie pas d'envoyer un message de bonne nuit à Manon qui est au travail, sûrement en train de dormir ou de soigner un patient. Dès qu'elle travaille, il lui envoie toujours un message lorsqu'il part se coucher, voulant lui souhaiter bon courage même si il n'est pas physiquement avec elle. Il sait que c'est un rythme difficile à prendre et même si par moment, il n'y a pas grand monde, Manon reste malgré tout en décalage par rapport aux travailleurs classiques. Le jeune footballeur ferme les yeux et le sommeil l'emporte en une fraction de seconde.

Des mains se glissent derrière lui, touchant son torse, le réveillant. Antoine n'ouvre pas les yeux mais sourit, sachant pertinemment que sa copine vient de rentrer. Elle le recouvre de centaines de baisers dans le cou. Il ne peut s'empêcher de caresser sa main, posée toujours contre sa peau. L'une de ses douces mains se déplacent lentement vers le bas jusqu'à sa partie intime, n'hésitant pas à la prendre entre ses deux, réalisant des vas et viens répétitifs, excitant le footballeur rapidement. Antoine se retourne, embrassant sa copine, la déshabillant rapidement. Dans le noir complet, peau contre peau, les amoureux entament un jeu à savoir qui excitera son partenaire le plus vite possible. Le jeune homme dirige sa copine sur lui, la pénétrant aussi sauvagement que possible. Elle décide de mener cet acte, réalisant les mouvements, gémissement, faisant sourire Antoine au coin des lèvres, comme si il était satisfait d'entendre ces bruits. Les mains du footballeur se place sur ses fesses, dirigeant le corps de la jeune femme contre le sien. Sa main droite se positionne au niveau de son visage, ses doigts s'entremêlant avec ses cheveux et tous les deux rendent ce moment de plaisir plus intense. Il roule avec elle afin d'inverser les rôles, le mettant sur elle. Ses mouvements n'ont rien à voir avec ceux de sa copine, étant bien plus fort, plus rapide. La jeune femme ne peut s'empêcher de pousser des petits cris plus rapprochés. L'acte dure plusieurs minutes mais le jeune homme finit par s'arrêter, essoufflé d'avoir donné autant. La demoiselle se pose dans ses bras et les deux amoureux s'endorment collés l'un à l'autre.

Au matin, la jeune femme prépare le petit déjeuner. Il est relativement tôt mais elle préférait se lever du lit, plutôt que de se retourner toutes les deux minutes, n'arrivant pas à rester en place, ne souhaitant pas non plus réveiller Antoine qui dort encore. Elle se prépare des tartines avec un œuf sur le plat posé dessus ainsi que des tranches d'avocat. Un petit déjeuner salé qui tient bien au corps jusqu'au repas du midi. Des bras l'enlacent, signifiant que le footballeur vient de se lever aussi tôt qu'elle.

- Tu viens de te lever ? Tu aurais pu dormir plus longtemps, dit-il en posant sa tête au creux de son cou.

- Je n'arrivais pas à dormir alors j'ai préféré me lever plutôt que de rester dans le lit à ne rien faire.

- Tu aurais pu me réveiller, on aurait pu continuer ce petit jeu, sourit-il en l'embrassant au niveau de sa nuque.

La jeune femme sourit à son tour, se retournant afin de poser ses lèvres sur les siennes. Les mains d'Antoine se place sur les joues de la femme dont il est fou amoureux.

Je rentre du travail bien en retard. Habituellement, je finis à 7h. 7H10 le temps de rentrer mais aujourd'hui, pendant ma soirée de travail, il y a eu un léger contre-temps. Cela est arrivé rarement depuis le changement d'horaire auquel j'ai effectué mais il ne peut pas y avoir que des nuits paisibles. Cette nuit, une femme enceinte s'est pointée en panique, en sang même, avec comme des contractions. Il était 6h30 lorsqu'elle est venue. Je ne pouvais pas la laisser attendre la relève parce que je savais pertinemment ce qu'il lui arrivait : elle était en train de perdre son bébé. Dans ces moments-là, soigner ne suffit pas. Il faut rassurer la femme, le mari qui a déboulé quelques heures plus tard. C'est un travail long mais nécessaire pour le moral de la patiente. Impossible de déléguer. Comment aurais-je pu me regarder dans un miroir si je l'avais laissé toute seule ou entre les mains d'un de mes collègues alors que j'avais commencé le travail ? Je ne pouvais tout simplement pas. Cette jeune femme m'a énormément touché et forcément, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ma grossesse. Même si elle se passe parfaitement bien, j'ai eu peur, pendant un cours instant, de perdre également mon enfant. Une fausse couche touche une femme sur trois. C'est beaucoup. Beaucoup trop même et lorsque cela arrive, un monde entier s'écroule sur la mamange. Elle savait très bien qu'en choisissant ce métier, des situations difficiles allaient venir à moi comme des décès mais je savais aussi que l'humanité, le réconfort et la force que je peux donner lorsque les patients tombent dans la tristesse étaient plus fort que la douleur. J'aime être auprès d'eux, j'aime me sentir utile, j'aime être là pour eu, leur donnant mon soutien. C'est aussi pour ça que j'ai décidé de devenir métier. Pour soigner les autres mais aussi pour les accompagner dans n'importe quelle situation.

Pardonne-moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant