Chapitre 2

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25 janvier

- Je suis épuisée, soufflé-je en m'étalant sur le canapé.

Il est 20h passé. Ma journée est enfin terminée et je suis en week-end. J'adore mon métier, j'adore m'occuper de mes patients mais c'est un travail pesant et prenant. Il faut y consacrer beaucoup de temps, parfois bien plus que de raison mais certains abusent de ma gentillesse et je me retrouve à rester à mon lieu de travail plus tard que prévu, me fatiguant plus rapidement que la normale. Heureusement pour moi, je ne travaille pas tous les jours. Je ne tiendrais pas sinon. Ça serait un rythme bien trop dur et personne ne pourrait tenir en travaillant tous les jours de la semaine. Savoir se poser, respirer, s'éloigner du quotidien, des maladies, ça aide au mental.

Des mains se posent sur mes épaules, me massant. Je souris, installant l'une de mes mains sur l'une des siens, mettant ma tête en arrière afin d'apercevoir l'homme qui partage ma vie depuis de si longues années.

- Alors, ça a été le boulot ? Me demande-t-il en déposant un baiser au creux de mon cou.

- Hum... si tu continues tes bisous, je ne vais plus pouvoir te répondre, souris-je.

- Désolé, répond-t-il en se plaçant à côté de moi. Alors plus sérieusement, comment s'est passé votre journée, Docteur Manon Maltais ?

- Ma journée a commencé avec des patients qui n'avaient rien. Aucune maladie, aucune blessure. Simplement des malades imaginaires qui ne veulent qu'une chose : avoir un arrêt de travail ou une absence pour ne pas aller à l'école. Ou tout simplement parce qu'ils avaient besoin d'attention. Ensuite, j'ai aidé une personne âgée avec ses problèmes de cœur. Et j'ai fini par annoncer à une jeune femme que son cancer venait de disparaître. Avez-vous d'autres questions, monsieur Antoine Griezmann ?

- Vous m'impressionnez Docteur.

- Vraiment ? Souris-je en voyant Antoine approcher ses lèvres des miennes.

- Sauver des vies comme ça, c'est impressionnant.

- Je sais, tout le monde ne le fait pas mais je ne suis pas tout le monde.

- C'est vrai, tu es mieux que ça.

Ses lèvres se posent sur les miennes et je prolonge même ce moment de tendresse. Les mois, les années ont beau passer mais l'amour que je lui porte reste toujours le même. Comme au premier jour si ce n'est pas plus. Je sais qu'il est l'homme de ma vie, qu'il est celui avec qui je veux vieillir. Même si nos métiers sont prenants, je sais que cela nous rend plus fort, que nous serons toujours là pour l'autre.

- Et toi, dis-je en me blottissant dans ses bras, comment s'est passé ton entraînement ?

- Normal.

- Passionnant.

- Tu veux des détails ? Très bien, je vais t'en donner. J'ai commencé par courir en douceur ainsi qu'échauffer tous les membres pour ne pas se blesser. Ensuite, nous avons fait des mini-jeux pour débuter en douceur. Un petit match s'est imposé pour travailler différentes techniques et pour finir, une bonne séance de tirs au but.

- Fatigué donc de ton entraînement.

- Pas aussi épuisé que toi.

Nous restons collés l'un à l'autre pendant quelques minutes. Mon métier n'est pas facile tous les jours et avoir ds moments comme celui-ci avec l'homme que j'aime me fait un bien fou. Ça me décompresse immédiatement. Antoine doit penser la même chose. Ce n'est pas évident tous les jours d'être un footballeur connu comme lui, les critiques, les médias et la pression à chaque nouveau match. Avoir une certaine stabilité l'aide à garder les pieds sur Terre et à penser également à autre chose en dehors des entraînements et des matchs.

Pardonne-moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant