Chapitre 31: Premier réveil

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Le soleil venait jeter ses rayons sur le visage blanc de Thranduil.

Voilà une semaine et demie qu'il était sans connaissance.

Sous le choc de la révélation, son esprit s'était protégé en se déconnectant de la réalité.

Mais, ce matin-là, le roi des elfes sylvestres papillona des paupières.

Difficilement, il ouvrit les yeux et tourna la tête.

Personne. Il n'y avait personne?

Il remarqua soudain dans un coin de la pièce, une chaise sur laquelle Feren s'était endormi.

Il se redressa et gémit, une violente douleur lui traversant le thorax.

Feren se réveilla et se leva.

-Aran nin! Vous êtes réveillé!

Thranduil, légèrement déboussolé, se redressa.

-Euh.. je dormais?

-Vous êtes inconscient depuis une dizaine de jours..

Thranduil eut l'air surpris et articula:

-Mais.. pourquoi?

Puis il se souvint en apercevant le carnet d'Aélis qui traînait non loin.

Il porta la main à son cœur qui lui fit soudainement mal.

-Feren.. murmura t-il, la voix soudainement entrecoupée de sanglots étouffés. Elle.. elle. Aélis.. elle est.. elle était.. Evranï.

-Oui.. je sais, Aran nin.

-Pourquoi?!

-...

-Pourquoi n'ai-je rien vu?

Thranduil laissa le désespoir l'envahir et un sanglot franchit ses lèvres.

Des larmes, par flots entiers, se déversèrent de ses yeux.

-Oh.. Feren.. Pourquoi? Je.. m'en.. veux tellement..

Il pleurait, essuyant fréquemment ses yeux d'un revers de ses mains mais il ne parvenait pas à s'arrêter de pleurer.

Feren eut pitié de son roi et s'assit à côté de lui sur le lit.

Il le prit dans ses bras, et Thranduil se laissa aller, appuyant sa tête sur l'épaule de son capitaine et essayant de se calmer.

Feren, hésitant, finit par passer sa main dans le dos de son souverain.

-Peut-être va t-elle revenir? Osa t-il.

-Je l'espère.. Feren..

-Ne désespérez pas, mon roi.

Thranduil hocha la tête et Feren lui dit:

-Vous devriez vous reposez encore un peu..

-Oui.. vous avez raison.. Feren.

Thranduil se rallongea et s'efforça de vider son esprit.

Bientôt, ses yeux se voilèrent et ils sombra dans un sommeil plus réparateur.

***

L'elfine se redressa sur la table de pierre.

Mandos était là. Dans sa tenue noire. Il la regarda et lança:

-Comment vous sentez-vous?

Elle prit un temps pour répondre et finit par dire:

-Épuisée..

-Cela devrait passer. Je vais vous rendormir et quand vous vous réveillerez, vous serez là-bas. Vous avez une question?

-Non.. mais merci pour tout..

-Avec plaisir. Surtout le plaisir de ne plus vous revoir de sitôt!

Elle sourit.

-C'était la combientième fois? Trois fois si je compte bien.

-Oui.. soupira Mandos. Cela fait beaucoup trop mon à goût. Alors faîtes moi le plaisir de ne plus mourir d'accord?

-Oui.. je vous le promets.

-Bien! Mandos sourit largement et ajouta:

-Dans les premiers jours.. vous aurez sûrement quelques troubles de mémoires mais cela s'estompera au fil du temps. Soyez patiente.

Elle acquiesça, et murmura:

-Et.. est-il.. prêt à me revoir?

-Il vous attend depuis son réveil. Il vous attendra l'éternité entière s'il faut.

-Merci, Seigneur Mandos. Je vous en suis éternellement reconnaissante.

-Allez! Rallongez-vous.

Elle obéit et Mandos posa ses mains de chaque côté des tempes de l'elfine.

-Faîtes de beaux rêves! Lui dit-il gentiment.

Elle voulut répondre mais ne le put.

Elle sombra dans un sommeil profond que rien ne pourrait interrompre.

***

Quatre jours plus tard, elle cligna des yeux.

Où était-elle? Le soleil entrait par l'immense fenêtre qui menait au balcon.

Elle remarqua alors que ce n'était pas tant la lumière du jour qui l'éblouissant mais surtout l'aura dorée qui l'entourait.

Elle se demandant comment faire pour s'en débarrasser quand cette dernière se volatilisa.

Elle se redressa avec moults précautions et se dirigea vers la coiffeuse.

Elle s'arrêta net.

Elle.. avait changé d'apparence.

Elle avait des traits plus fins, elle était un peu plus mince et surtout, ses cheveux, étaient devenus complètement blonds.

Elle sourit en se dirigeant vers la porte.

Justement, elle croisa Elrond devant la porte.

Il s'arrêta brusquement, une lueur de doute dans les yeux.

-Aélis? Appela t-il.

-Je ne suis pas Aélis. Je suis Evranï. Je suis revenue.

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