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Le téléphone se met soudainement à sonner. Leandro se lève et se précipite près du lit pour y répondre. Effrayée et m'attendant à ce qu'il se rapproche de plus de moi, je me faufile et me cache sous les draps, plus accablée que jamais. Il s'assoit ensuite au bord du lit, en pleine conversation. Apparemment, une de ses "exportations" a failli, et il en est très fâché.

"Attend 2 minutes, Peter. Tu as de la chance, on en arrêtes là. Va me préparer un bain.

- M-moi ?

- Qui d'autre ? Si tu n'y arrives pas, accroche-toi au murs.

- ...J'y vais de suite.

- Et n'oublie pas de ramasser le bicarbonate de soude dans la cuisine.
- Bicarbo...ce n'était pas de la farine ?!
- Si, de la farine au bicarbonate de soude. Ma mère passe souvent ici pour me préparer des gâteaux et autres patîsseries, pour soi-disant me "faire plaisir", alors qu'elle sait très bien que je déteste ça. Le mélange des deux permet d'alléger la pâte et de rendre ain-Oh, désolé, Peter, je me suis laissé aller. Tu disais ?"

Alors ce n'était pas de la cocaïne. C'était du bicarbonate...Et pourquoi est-ce qu'il me raconte sa vie, lui aussi ?!? Je m'en contrefiche, il vient de me violer, tout de même ! Même en tant qu'époux, il n'a pas le droit d'agir de la sorte en ma faveur. Quoique, notre cas est plus spécial...

Je me lève, avec un mal surprenant entre les jambes, et quitte la chambre avec difficulté. Mes jambes tiennent à peine debout et mes yeux embués ne discernent presque plus rien, mais je réussis néanmoins à atteindre la salle-de-bain. Après quelques efforts ardus pour tenir debout, je bouche la baignoire et commence à la remplir d'eau.

"Tu sais, ne t'en prends pas à moi si je te saute encore une fois dessus.
- Hyyaa !! Vous m'avez fait peur !
- Je suis désolé. Tu devrais tout de même t'habiller. "

C'est en me répliquant cette phrase que je remarque que je suis toujours en sous-vêtements. J'attrape alors la première serviette que je trouve et me l'enroule autour.

"Tu n'as pas besoin de te cacher, je ne cherche pas à te lorgner.

Et, tu n'es pas du tout de mon genre, alors n'imagine même pas pouvoir captiver mon regard.

Toutefois, ne te méprends pas. Je ne traiterais jamais comme une femme."


Ce sont les mots les plus blessants qu'on m'a répliqué, jusque là, après l'acte le plus monstrueux. Que je ne l'attire pas, c'est une chose, mais qu'il refuse de me traiter comme que je nécessite de l'être, c'est plus abhorrant.

"Et, surtout, entraîne-toi y de temps en temps, physiquement et moralement. Je vais te payer un prof dans ce domaine-là, ou juste embaucher un de mes amis. Tu verras, une fois habituée, ça sera du gâteau pour toi pour y procéder, et ça viendra automatiquement.
- De quoi parlez-vous donc ?

- De faire l'amour."




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Voilà, voilà, le chapitre 5 est terminé.
Lui aussi est assez court, mais l'histoire de Sandra ne va durer que 40 chapitres.
En tout cas, n'oubliez pas de me donner votre avis, de kiffer et commenter :)
Ah, et j'oubliais, à chaque fin de chapitre, je mettrais des phrases dites par la mamie lorsqu'elle me racontait son histoire (si je m'en souviens encore bien) !

On l'appellera "Mamie Nova" ;)

"Je me rappellerais toujours de cet instant, lorsque sa main frôla ma peau. A ce moment-là, je ressentais à la fois de la peur et de la haine...un homme venait de me toucher pour la première fois de toute ma vie [...] Je ne pensais pas qu'il irait aussi loin, et pourtant...il finit par me voler ma virginité de la façon la plus ignoble qu'il soit [...] Plus atroce douleur que celle-là, je n'en ai jamais ressentie. Enfin, c'est ce que je pensais avant d'accoucher [...] Je ne savais pas ce qui était le plus blessant, l'entendre me donner des ordres et me considérer comme un objet, ou l'entendre dire que je devais me préparer à ce qu'il me saillisse et me salisse, par le biais d'autres hommes..."

Merci de votre patience !

Entre nous deux quelqu'un doit souffrir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant