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"M-merci.

- Il n'y a pas de quoi. Je vais faire sortir les chats, pour ne pas qu'ils foutent le bordel à la maison, durant notre absence. Profites-en pour mettre tes ballerines.

- Il me faudra me maquiller, aussi ?

- Non. Tu es déjà magnifique comme ça."


Sur ces mots, il quitte la chambre. Il a dit..."magnifique"...Waouh, pourquoi mon cœur s'emballe-t-il, désormais ? Ce n'est pas le premier compliment qu'on me fais, et encore moins sorti de la bouche d'un homme....alors, pourquoi ? Et puis, pourquoi est-ce qu'il est autant pressé ? Est-ce qu'il a un rendez-vous important, professionnel, ou est-ce pour moi ? Pour mon corps...? Non, il ne faut pas que j'y pense. Je me trompe surement...il ne peut agir de la sorte. Il ne peut me vendre, ou devrais-je dire, me louer...

"Montes."


Je m'assois à ma place, dans sa voiture, et la seconde d'après, il démarrait en trombe.

"P-pourquoi sommes-nous si pressés ?

- Un rendez-vous. Urgent.

- Oh..."


De quoi pourrais-je bien lui parler...

"Votre séjour...ça a été ?

- Très bien. La France est un beau pays, je t'y emmènerais la prochaine fois.

- Et votre urgence ?

- Tout a été arrangé.

- Parfait...encore merci, pour la robe.

- Il n'en est de rien.

- Pourtant, si. Elle est magnifique. Je n'en ai jamais porté d'aussi belle. D'ailleurs, je n'en ai jamais porté, auparavant. La seule que j'ai appartient à ma meilleure amie, mais je n'ai jamais eu le cran de la porter et de risquer de la salir. Les belles robes perdent parfois de leur éclat et leur élégance une fois lavées. Et puis, elle risque de se décolorer. Vous imaginez si je venais à laver celle-ci ! Sa couleur est tellement proche de celle du collier que je ne pourrais plus porter les deux ensemble. A part si je le porte avec autre chose, mais ça serait du gâchis. En parlant de gâchis, Abelino n'a pas beaucoup mangé en votre absence. Il ne voulait que du rumsteck au lait. C'est un plat que je leur ai crée, ha ha, ils en raffolent désormais. Mais vous m'avez dit qu'il ne digère pas le lait, et Mira m'a expliqué qu'ils risquaient d'avoir une diarrhée s'ils mangeaient que du rumsteck, sans cesse, alors on leur a donné plein d'autres trucs ! Leandro et Sandra n'ont pas hésité à sauter sur tout ce qu'ils trouvaient, mais Abelino, lui, n'a pas arrêté de faire la tête à chaque fois que je lui en refusais. Bon, d'accord, j'ai plusieurs fois cédée, mais une chance Mira a été là pour m'en empêcher. Elle a été adorable avec moi. Mais le plus drôle, c'est quand elle a essayé de me faire manger pendant mon sommeil, ha ha, parce que je ne trouvais plus l'appétit en votre abs..."


Zut, qu'est-ce que je fou ?! Je n'ai fais que parler, ça doit le saouler ! Et j'ai failli me faire griller en lui avouant que son absence m'a affecté. Quelle idiote ! Apprends à la fermer un peu, de temps en temps...

"Je suis désolée...je n'ai fais que parler...

- Au contraire, c'était plaisant. Ta voix me manquait.

- Ah...

- Et apparemment, je t'ai manqué, aussi.

- N...pas du-

- Pourquoi me mentir ?

- ...peut-être bien.

- Avoue-le.

- Je ne m'exprimerais pas sur ce sujet.

- Bien. Parce que, à moi, tu m'as manqué. J'avais du mal à m'endormir le soir, sous le coup de l'inquiétude. Et ta présence me manquait.

- Vraiment ?

- Ai-je l'air de rire ?

- Non...à moi aussi...

- Hum ?

- Vous m'avez manqué. Je me sentais seule, et j'étais effrayée à l'idée de ne plus vous revoir. Vous étiez censé revenir lundi...ou aujourd'hui. Je sais que ça paraît bête, mais...

- Ce n'est pas bête."


Leandro arrête brusquement la route sur le bord de la rouge, se penche sur moi et m'embrasse à pleine bouche.

"J'en suis tout heureux."


Après ça, il redémarre à la même vitesse.

Je commence de plus en plus à apprécier ses baisers, mais surtout à l'aimer, lui. Et son sourire, raaaaah, que dire, il est tellement ravissant...chaque partie de son corps m'attire, d'ailleurs. Et c'est maintenant qu'il est là, de retour à mes côtés, que je m'en rend finalement compte. Tout chez lui m'a manqué. Ses mains, ses bras, son torse, son visage, ses cheveux, ses yeux...ses lèvres.

*


Entre nous deux quelqu'un doit souffrir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant