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Leandro s'effondre alors sur le lit et me prend dans ses bras, désespéré. J'ai dormi 24h...waouh, ça en fou un coup ! Ce n'était pas mon but, mais lorsque j'ai vu "3" écrit sur la boîte, je pensais qu'il s'agissait de l'heure, pas de la puissance...Quoique, je n'y ai pas beaucoup fait attention. J'ai vu que c'était des somnifères, c'était le plus important.

Mais, apparemment, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Leandro a dû s'inquiéter comme un fou en me voyant par terre. Je comprends ce qu'il a dû ressentir et ce qu'il ressent en ce moment, l'inquiétude et le soulagement, car, si je m'étais retrouvée dans le même cas, j'aurais follement paniqué.

"Je m'excuse, je ne voulais vraiment pas...

- Une chance pour toi que ta mère m'a appelé. Elle semblait inquiète puisque tu ne lui répondais pas et que tu n'avais pas encore appelé la mère de ta meilleure amie, alors que "tu ne perds jamais une occasion, quand il s'agit d'appeler Alicia". Je ne comptais rentrer que ce soir !

- Je vous demande pardon.

- Pardon qui ?

- Pardon de ma part.

- Oui, mais à qui ?

- A vous ?

- Je ne suis pas "vous", tu sais. J'ai un prénom, et je suis ton mari.

- Pardonnez-moi, Leandro.

- Pas de "vous" !

- Pardonne-moi, Leandro !

- C'est mieux."


Il m'embrasse ensuite, avant de se lever et d'ajouter :

"Je te pardonne, Sandra. Mais si tu veux que ce pardon soit total, il te faudra manger ce que je t'ai préparé.

- Vous avez cuisiné un repas ?

- TU !

- Moi ?

- Non, moi !

- C'est ce que je disais, "vous" !

- Mais "vous", c'est moi !

- Oui, "vous", c'est "vous" !

- Qu'est-ce que tu peux être sotte ! Je te parle de moi, cesse de me vouvoyer.

- Oh, je vois. Qu'a-tu donc préparé ?

- Queso Rellono...

- Oh, vraiment ? Ouah, c'est trop cool ! J'ai hâte d'y goûter !

- Et n'oublie pas d'appeler Alicia.

- Ah, oui."


Je me lève et m'empresse d'aller dans le salon, ou je décroche le téléphone et compose le numéro de Sonia, sur le papier, encore posé à côté. Après quelques secondes d'attente, et au moment de raccrocher, quelqu'un décroche finalement.

Entre nous deux quelqu'un doit souffrir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant