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« Et après ça, Leandro a dû raccompagner Peter jusqu'aux jardins de la Baronne, où l'on racontait que des jeunes filles et des femmes aussi radieuses que des déesses « poussaient ». Mais arrivés là-bas, ce sont des travestis qui les ont reçus !!
- Non ?!
- Sii !! Et ils les ont attrapés pour leur donner la leçon dans leurs chambres secrètes !
- Ahahahahahaha !! Et après, et après ?
- D'après ce qu'elle m'a raconté, elle les a vus fuir en caleçon !
- Pouahahahahaha !! C'est tellement marrant !
- Leandro n'as plus jamais été vu de la même façon, après cela.
Leandro - Ariel, peux-tu éviter de raconter ce genre d'histoires à ma femme, s'il-te-plaît ?
Peter - Oh, Leandro, détends-toi, elle l'aurait su un jour ou l'autre. »

Leandro a en effet l'air tendu, mais je ne crois pas que ce soit pour cette raison. Il y a surement quelque chose qui le préoccupe. Je ne l'ai jamais vu aussi raide qu'aujourd'hui. Pourtant, il devrait être ravi de pouvoir passer l'après-midi en compagnie des deux personnes les plus importantes à son cœur - sa femme et son meilleur ami. Qu'est-ce qui peut donc autant le tourmenter ? Est-ce que ça a un lien avec son travail ou bien avec nous ? Et quand je dis « nous », je parle de Peter et moi, mais aussi d'Ariel, car, ça se trouve, il ne l'aime pas autant qu'on le pense.
Ah, mes nausées me font encore plus mal à la tête, et mon ventre ne cesse de me pincer tout en m'infligeant de douloureuses brûlures.

« Excusez-moi, où...
Ariel - Tu trouveras des toilettes à l'entrée et près des chambres. C'est bien ce que tu cherchais ?
- Oui, merci. »

Je me lève et me précipite dans les toilettes les plus proches, avant qu'une lave de dégueulis n'atteigne les parois internes des cuvettes. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, je vomis minimum une fois par jour, depuis quelques semaines.

« C'est la 16ème fois. »

Je me retourne, à peine la bouche essuyée, et remarque que Leandro est posé contre le porte, et me fixe inlassablement.

« Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je t'ai vu vomir 16 fois, depuis début mai. Et je suppose que si j'avais plus présent, ce chiffre aurait triplé.
- Ce n'est rien. »

Je me lève, mais mes jambes ne tiennent pas debout très longtemps, et je finis par m'effondrer sur le carrelage. Qu'est-ce qui m'arrive... ?

« Je m'en doutais. Je t'emmène à l'hôpital.
- Ce ne sera pas nécessaire.
- Sandra, s'il te plaît. Tu t'es regardée ? Tu as l'air... »

Il me parle, mais je ne saisis pas très bien ses mots, et la lumière qui éclaire la pièce s'atténue de plus en plus, jusqu'à ce que l'obscurité prenne possession de mes yeux.

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Entre nous deux quelqu'un doit souffrir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant