17¢

256 23 0
                                    

______________________________________

Samedi 17 mars :

Leandro n'est pas rentré de la nuit. Nous sommes le samedi 17 mars, il est 9h47, et cela fait désormais une semaine que nous sommes mariés. Cela peut paraître peu pour certains, mais pour d'autres, c'est déjà assez. Et moi, je fais partie de ces personnes-là. Les autres, ces personnes pour lesquelles on ne porte pas d'intérêt et dont on néglige les opinions. Pourtant, ce sont ces personnes-là qui ont le plus raison, car elles ne suivent pas négligemment les idées de la majorité d'entre-nous, et réfléchissent avec de confirmer un quelconque fait, ou une théorie, qui peut paraître inconcevable et pleinement fausse. Personne ne connaît la vérité. Je me souviens avoir lu, une fois, dans un manuscrit, que "Le bleu est symbole de vérité, comme l'eau limpide qui ne peut rien cacher." Depuis, je ne fais confiance qu'aux personnes transparentes, qui ne cachent pas leurs émotions, et encore moins leurs sentiments.

"Pfouaa, je m'ennuie..."


Qu'est-ce que je pourrais bien faire ? Et si je sortais ? Leandro m'en a défendu, mais je peux me permettre d'aller faire un tour dans le quartier, vite-fait, avant son retour...Il me faut juste des clés...et je n'en ai pas. Les seules doubles des clés sont entre les mains de sa mère et celles de Mira. Et je ne peux pas me permettre de sortir sans, vu qu'une fois fermée, il m'est impossible d'ouvrir la porte de l'extérieur...A part si je reste devant la maison et que je la coince avec un bout de bois...Ah, ouais, superbe idée ! Qu'est-ce que je suis intelligente, ha ha !

Bon allé, mon manteau, mes chaussures...et me voilà dehors !

Waah, le soleil brille encore plus qu'hier, mais le quartier est désert.

"Miaw !"


Oh, les petits chats sont là ! Leurs bols sont vides, ils doivent avoir faim. Leandro les a seulement nourri hier, dans la matinée. Qu'est-ce que je peux bien leur donner ? Je ne crois pas qu'il y ai de restes dans le frigo, alors je suppose que je vais devoir leur donner de la viande crue. J'ai sortie deux morceaux de Rumsteck pour moi, mais je peux leur en donner. Et puis, ça ne leur fera pas de mal, hein ? Ce sont des félins et les chats mangent de tout, en général. Allé, quelques morceaux de viande, et pourquoi pas un peu de lait avec...tiens, ça me donne une idée pour le déjeuner. Je pourrais faire quelque chose de nouveau avec du rumsteck, des patates et du lait...

"Miaw !"


Ah, un des chats est rentré. Il faut absolument que je le fasse sortir ou Leandro risque de piquer une crise.

"Allé, tenez. Régalez-vous."


Je dépose les trois bols à terre, et les 3 chats sautent dessus la seconde d'après.

"Vous êtes mignons...est-ce que Leandro vous a donné des noms ? Non ? Bon, supposons que non. Je vais donc le faire. Toi, tu t'appelleras Leandro. Toi, ça sera Abelino. Et toi...Salva !

- Miaw !

- Ah oui, ce n'est pas bête. ça se trouve, vous êtes des femelles. Voyons voir...Oh, une femelle ! Bon, bah, Salva, je te renomme désormais en...en Sandra ! Comme ça, j'aurais ma petite participation et tout le monde saura que vous nous appartenez, à Leandro et moi.

- Miaw !"


La femelle tigrée s'approche alors de moi et commence à se frotter à moi. Je m'accroupis alors encore plus et me mets à la caresser, ce qui la fait ronronner. Après ça, les deux autres chats viennent à leur tour près de moi.

"Ha ha, pas tous à la fois, je n'ai que deux mains. Et allez plutôt finir votre repas."


Ils sont adorables. J'aimerais tellement pouvoir les prendre à l'intérieur de la maison et les garder avec moi, ça me fera un peu de compagnie. Je n'aurais plus à parler toute seule pour fuir de ma solitude, et je pourrais passer mes journées à m'amuser avec eux...ça serait tellement mieux que de regarder la télé à longueur de journée et de regarder sans cesse les mêmes films et les mêmes programmes. Je me demande si Leandro les aime au point de les adopter...

"Hé, qu'est-ce que tu fais, petit coquin ! Il ne faut pas me sentir à cet endroit-là, je ne suis pas un chat ! Allé, viens ici. Rooh, mais c'est que t'es lourd ! T'es un gros minet, dis..."


!! CLANK !!


"Clank ? C'est qui "clank" ? Qui a fait...aaah, la porte !"


Je me lève en sursaut et manque d'écraser Leandro (le chat, hein). La porte s'est claquée. J'ai dû oublier de la bloquer après être sortie avec les bols en main, et j'ai ensuite été adsorbée par les chats. Qu'est-ce que je vais faire ? Je suis dans la merde !! Une fenêtre ! J'ai dû laisser une fenêtre ouverte, non ? Non ! Non, non, non !! Oh la la, la catastrophe !

Je suis grave dans le caca...

*

Entre nous deux quelqu'un doit souffrir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant