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C'est triste, je le sais, mais je ne dois pas perdre espoir. Je dois continuer à vivre de la sorte pour eux, pour leur bien, pour leur bonheur. ça se trouve, Leandro mourra dans quelques temps et je me retrouverais veuve et riche, puisque j'hériterais de tous ses biens...à par si c'est sa mère qui en hérite. Et puis, pourquoi je pense à ça, moi ?! Ma mère ma toujours appris à ne pas souhaiter du mal aux autres, car ça se retourne toujours contre soi.

"Je suis rentré !

- Ah, Monsieur est de retour."


Mira se lève du canapé et s'en va accueillir Leandro. J'en fais de même et, alors que je m'apprête à lui prendre le document qu'il tient en main, il m'attrape par la bras et rétorque à Mira :

"Je te remercie d'être venue la chercher et d'être restée avec elle, mais il faut désormais qu'on parle, seul à seul. Tu peux rentrer chez toi.

- Oui, Monsieur.

- Oh, et, Mira, n'hésite pas à passer chez le boucher du coin. Il y a une livraison de viande pour toi.

- Oh, vous êtes bon, Monsieur.

- Je t'en prie. Repasse quand tu veux.

- Merci, Monsieur."


Mira s'en va par la suite. Je me retrouve alors seule, avec Leandro, m'agrippant puissamment le bras.

"C'est parce que je suis trop brutal avec toi que tu essaie de te tuer ?

- Quoi ? Mais qu'est-ce que vous racontez ?

- Le médecin a été clair. Ta plaie n'est pas accidentel, et elle n'a pu être causée par une chute dans la baignoire. Il aurait fallu que tu tombes sur une surface bien plus dure, ou un bord plus pointu.

- Comment peut-il en être aussi sûr ?!

- Il a donc raison. Tu t'es blessée volontairement. Pourquoi donc ? Pour sortir ? Pour fuir d'ici ?

- Non, vous n'y êtes pas du tout !

- ALORS RÉPONDS-MOI HONNÊTEMENT, MERDE !"


C'est la première fois que je le vois aussi énervé, et aussi effrayant. Mon cœur palpite aussi rapidement que ma circulation sanguine, en ce moment, et je ne m'étais jamais mise à trembler aussi nerveusement.

"J'ai...

- Tu...?

- J'ai énervé votre mère...

- Ma mère ?

- Oui...

- Attend, tu veux dire que c'est elle qui t'as fais ça ?

- Oui...enfin, j'ai glissé sur le bord du plan de travail...après qu'elle m'ai giflé...

- Giflé ?! Elle t'a giflé ?

- Oui...

- Impardonnable ! Je m'en vais sur le champ lui parler et lui faire part de mon mécontentement.

- Attendez...

- Attendre quoi ?

- Il ne faut pas lui en vouloir..

- Te fou pas de ma gueule !

- S'il vous plaît..."


Je l'entoure par la hanche et le serre puissamment dans mes bras.

"N'y allez pas.

- Je ne vais pas laisser cette sal..

- C'est votre mère !

- ça ne change rien au fait qu'elle...

- Elle est juste jalouse ! Elle vous veut pour elle toute seule et elle ne supporte pas de me voir à vos côtés juste pour votre argent !

- Mon..."


Merde, j'ai encore foiré. Qu'est-ce qui m'a pris, bon sang ?

"L'argent..."


Je lâche prise et m'éloigne d'un pas en arrière. Est-ce qu'il est encore plus énervé ou bien vexé ? Il a l'air troublé...

"Je m'en vais.

- Où allez-vous ?!

- Cela ne te concerne pas !"


Sur ces mots, il sors brusquement de la maison, et je l'entends démarrer sa voiture quelques secondes après, avant de démarrer en trombe.

Qu'est-ce que j'ai encore fais...

*

Entre nous deux quelqu'un doit souffrir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant