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— Mais qu'est-ce qui vous prend à la fin ? Putain lâchez-moi.

On l'entendait dans tout le couloir alors qu'il se faisait conduire par le capitaine Hatake dans la salle d'interrogatoire. Hinata ferma les yeux alors que sa voix résonnait en elle comme un écho. Elle ne supportait ni de le voir emmener comme un vulgaire criminel dans la salle adjacente à celle où elle se tenait. Ni ne supportait de l'entendre hurler comme un forcené. Pour elle s'était tout bonnement impossible. Kiba ne pouvait pas être l'informateur du gang. Ça n'avait aucun sens. Il était têtu sur les bords, impulsif, sauvage mais pas un criminel. Pas lui. Elle enroula ses bras autour d'elle quand elle se sentit trembler. Et par en juger l'impression peinée de ses amis, eux aussi ne savaient quoi penser de cette situation. Aucun d'eux ne parlait, tous regardaient les écrans de surveillance qui donnaient une vue sur le couloir que Kiba et Kakashi traversaient.

— Merde, vous allez me dire ce qui se passe, bon sang !

Le capitaine Hatake ne dit mot et le fit entrer dans la salle aux murs ternes qui donna à Kiba l'impression d'être dans un asile de fou. Il déglutit alors que son regard entrait en collision avec celui de Obito Uchiha qui ne paraissait pas content. Celui-ci se tenait au fond de la salle, un peu dans l'ombre et l'observait silencieusement tel un animal en cage qui attendait de passer à table. Et c'était lui le repas.

Hatake le fit s'asseoir sur la chaise, lui retira les menottes, et prit place de l'autre côté de la table qui les séparait. L'agent de police posa les coudes sur la table et croisa ses mains. Son regard se perdit sur le dossier du jeune homme ouvert devant lui. Dossier vide qu'il s'obstinait à observer afin de ne pas le regarder lui qui lui rappelait tant son père, physiquement mais qui agissait différemment.

Kabuto entra à son tour dans la pièce et s'approcha du garçon. Lorsqu'il prit son bras de la main, celui-ci tenta de se dégager mais se ravisa en rencontrant les pupilles noirs de Obito. Kiba grinça des dents. Il ne réagit pas lorsque l'agent spécial lui fit porter un tensiomètre à brassard, un capteur d'activité électrodermale ainsi que les autres équipements de la machine polygraphe relié à l'ordinateur de Saï qui se trouvait de l'autre côté de la vitre noire blindée.

C'est seulement lorsque l'agent Yakushi sortit de la pièce que l'interrogatoire commença enfin.

— Je peux savoir ce que vous me voulez ?

— Des informations, répondit Kakashi.

— Quelles genres d'informations ? Je n'ai rien à vous dire.

— Bien sûr que tu en as. Beaucoup même.

— Je ne vois vraiment pas ce que vous me voulez. D'ailleurs je ne comprends même pas tout ce cirque, dit-il en indiquant tout autour de lui.

Il posa son bras libre sur la table et rapprocha son visage du policier.

— J'ai eu une sale soirée...

— Comme nous tous, coupa le policier.

Kiba soupira.

— J'étais au gala comme tout le monde puis y'a eu ces explosions qui m'ont foutu la trouille de ma vie et j'ai bien cru que j'allais y passer. J'ai reçu un coup sur la tête qui m'a assommé puis je me suis réveillé dans une ruelle avec un mal de tête atroce. Je rentre tranquillement chez moi me reposer et c'est là que vous débarquez pour m'amener de force au poste de police comme si j'étais un criminel. Devant ma mère qui doit être morte d'inquiétude maintenant et sans raison en plus. Tout ça pour me demander des informations. Mais quel genre d'informations putain ?

— Des informations sur ce qui s'est passé ce soir au gala.

— Mais je viens de vous raconter purée ! Vous êtes sourd ou quoi ?

Les Ombres du passé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant