Les Ombres du passé

~36~

   Parfait, mon cul, rouspéta Naruto.

Ce plan ne lui plaisait pas, alors là pas le moins du monde. L'idée de voir Hinata aux côtés de cet imbécile de Otsutsuki lui déplaisait fortement. Il n'avait aucune envie que le jeune homme blanc lui tourne autour. Rien que le fait d'y penser le mettait en rage. Hinata était à lui et à personne d'autres. Encore moins à cet idiot qu'il mourait d'envie de massacrer.

Il souffla des paroles inaudibles dans sa barbe de trois jours et croisa les bras pour montrer à tous sa désapprobation. Il avait abdiqué certes, mais il ne ratifiait pas.

— Ça ne te sers à rien de bouder, la majorité l'a emporté.

Il darda sur Shikamaru son regard noir qui n'eut pas l'effet escompté. La tête d'ananas roula des yeux et se concentra sur les agents de police qui parlaient au téléphone avec leur supérieur, le chef de la Brigade Criminel de Konoha, un peu plus loin.

Lee poussa un long soupir qui rompit le silence installé. Il pencha la tête dans le vide et prit appuie sur le pied de la table pour se balancer sur sa chaise.

— Chais pas vous mais j'ai l'impression d'être dans un de ses films sur la mafia russe. Genre, « Les Promesses de l'ombre ».

— Moi j'aurais dis « Tokarev », répliqua Shino. Il y a des similitudes dans le scénario. On parle d'un ancien criminel.

— « The Equalizer » aussi pourrait le faire, suggéra Akimichi. Là aussi on parle d'un gars qui abandonne son passé mystérieux.

— Ne me dites pas que vous êtes sérieux ? Intervint le blond. Les gars c'est ma vie que vous comparez à un film de mafieux.

— Avoue que c'est drôle.

— Y'a rien de drôle là dedans, Lee.

— Décompresse! On blaguait. Pas la peine de t'enflammer.

Le jeune homme préféra se lever et sortir de la pièce. De l'air frais lui ferait du bien. Il était à fleur de peau. Toute cette histoire lui montait à la tête et le fait que ses amis puissent plaisanter à ce sujet le mettait en rogne. Ça ne l'amusait pas du tout. Naruto buta dans un petit caillou qui alla se heurter contre le vieux pneu qui trônait un peu plus loin. Il recommença le mouvement en applicant chaque fois plus de force.

Buter dans ces pierres lui procurait un semblant de quiétude. Il extériorisait toute cette frustration, cette rancoeur et cette frayeur qui consumaient son âme. Son tempérament de feu aussi s'atténuait. Il frappa à nouveau un caillou qui alla à la rencontre d'un arbre.

— Tu vas finir par heurter quelqu'un si tu continue comme ça.

La douce et charmante voix de Hinata le calma de suite. Le jeune homme stoppa toute action et se concentra sur la brune qui se tenait derrière lui. Seuls quelques pas les séparaient. Distance qui mourût une fois qu'elle se mit à ses côtés. L'Uzumaki glissa ses doigts entre les siens.

— Y a personne dans le coin, ça ne risque pas d'arriver.

— C'est à cause de la blague de Lee, Chôji et Shino que tu réagis comme ça ? Tu sais bien qu'ils ne sont pas sérieux. C'était une façon pour eux d'alléger la tension et d'apprivoiser le mystère qui tourne autour des gangs. Ils ne pensaient pas à mal.

— Je le sais ça. Ce qui me fais chier c'est de te savoir impliquer dans le plan bidon de Shikamaru. Je n'ai pas envie que tu te retrouves au bras de ce crétin de Toneri. Le connard va se croire tout permis et va tenter quelque chose. Je peux en mettre ma main à couper. Et ça, ça me rend malade.

— Ne vois pas ça sous cet angle. C'est seulement pour l'éloigner de Suigetsu que je vais devoir l'aborder.

— Mais moi je ne veux pas qu'il t'approche. D'abord que je n'y serais pas au risque de créer des complications. Ça ne me rassurait pas de te savoir avec lui.