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Comme à son accoutumée, Ichiraku, bien qu'en plein après-midi était bondé. Presque toutes les tables étaient prises, précisément par les travailleurs qui avaient fini leur service bien plus tôt que d'habitude et par les jeunes lycéens. Tous discutaient vivement alors qu'ils attendaient l'arrivée de leur repas.

Accompagné de Shikamaru et de Hinata, le petit fils du maire traversa la grande salle pour rejoindre les cuisines où les cuistots s'actionnaient à la préparation des différentes commandes tout en criant le nom de son comparse blond.

— Naruto, s'écria Maru à gorge déployée

Il s'y reprit à deux fois avant de voir la tête du blond dans l'entrebâillement de la porte de la cuisine.

— Non mais t'es sourd ou quoi ?

— Espèce de crétin, pesta Naruto. Tu peux arrêter de jacasser un moment. Tu ne vois pas qu'on est débordé en cuisine ? En plus t'étais passé où? Aneri à besoin de toi pour servir.

— Du calme starlette j'étais en pause t'oublie ?

— Tu parles. Ta pose elle est finie y a bien longtemps. Et puis qu'est-ce que vous faites là vous deux. Vous n'êtes pas censés être en cours ?!

— Et toi ? Rétorqua Shikamaru. Quand est-ce que tu vas comprendre que le rôle de la mère poule te va pas du tout ?

Naruto secoua la tête négativement puis retourna en cuisine. Il demanda une pose de dix minutes qui lui fut accorder et sortit rejoindre ses amis. Ils prirent place autour de la seule table encore libre.

— Qu'est-ce qui vous amène ?

— J'ai reçu un appel de ton compagnon qui affirme qu'il y a une urgence, expliqua la tête d'ananas.

— On est passé voir si tout va bien, renchérit Hinata.

Surpris, Naruto tourna son regard inquisiteur sur Konohamaru qui se tenait debout devant eux, les bras croisés dans le dos et qui sifflotait tout en regardant partout ailleurs sauf dans leur direction. Le jeune Nara arqua un sourcil interrogatif.

— Tu m'expliques ? Fit Uzumaki

— J'espère que ce n'est pas une blague pourrie, poursuivit Shikamaru dont la voix montait signe de son impatience.

— Ecoute Maru, c'est vraiment pas le moment. On est surchargé aujourd'hui. Alors si c'est encore un de tes jeux à la con pour m'embêter je...

— Bien sûr que non, coupa Maru. Enfin bref. Si je vous ai appelé c'est bien parce qu'il y a une urgence.

— J'aimerai bien savoir laquelle, souffla le blond.

— Il a besoin de votre aide. Il ne va pas bien.

Cette fois, les yeux perplexes des deux bruns se dirigèrent vers Naruto. Le regard rempli d'inquiétude qu'ils lui lançaient le fit frissonner.

— Que... Quoi ?! Fit-il perdu. Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je vais très bien.

— Non pas du tout. Tu penses peut-être que personne ne l'a remarqué mais tu es souvent dans tes idées. Depuis la dispute avec tes amis, et malgré notre petite discussion tu as l'air éteint. Personne n'ose parler de peur de te brusquer mais t'es pas non plus un enfant. Et je pense qu'ils sont les mieux placés pour t'écouter. Alors arrête de faire genre et ouvre-toi.

Naruto fut surpris par les paroles de son équipier. Lui qui croyait que personne n'avait remarqué son changement d'état d'âme, il s'était mis le doigt dans l'œil.

Malgré la discussion intense qu'il avait eu avec le jeune Maru, il n'avait pu s'empêcher d'avoir des remords, sans parler de ses souvenirs qui venaient le hanter à chaque fois qu'il fermait les yeux. L'image de Inoichi et de sa fille ne le laissait en paix. Raison pour laquelle il s'était refermé sur lui-même ces derniers jours, s'efforçant de jouer le rôle du gentil jeune homme serviable. Un rôle qui lui collait parfaitement à la peau pensait-il, jusqu'à ce que plus jeune que lui vienne briser le masque. Hébété, Naruto ne sût que dire.

Les Ombres du passé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant