Je déglutie avant de commencer mon long récit, m'empêchant de pleurer en me remémorant ces souvenirs.Je toussote.
-Pour commencer, ce qui s'est passé est arrivé quand j'avais presque quatorze ans. À cette époque, mon père venait tout juste de reprendre les reines familiales de l'entreprise Heart en tant que PDG, à ce moment là, il devait embaucher. Il a vite trouvé quelqu'un et de fil en aiguilles, c'est devenu son assistant et un ami. Mon père lui faisait confiance, bien trop confiance.. Soufflais-je. À chaque fois qu'il venait à la maison pour rendre visite à mon père ou pour travailler, il était étrangement gentil avec moi lorsqu'il me voyait. Enfin.. Un jour, après quelques mois.. Mon père lui faisait suffisamment confiance pour lui demander de me garder à la maison, un soir où il allait finir extrêmement tard. Étant très protecteur, mon père ne voulait pas me laisser seule, surtout pour cuisiner, avec le gaz tout ça, il avait peur..et puis, mes grands parents venaient tout juste de déménager loin, après leur retraite.
Je me coupe, détournant le regard.
C'est maintenant que j'entre vraiment dans le vif du sujet.-Son assistant à tout de suite accepté, pretandant que j'étais une "bonne fille" et qu'il m'aimait bien. Ai-je eu un frisson de dégoût. La soirée s'était plutôt bien passé, j'étais naïve et je ne me rendais pas compte que son comportement était plus que douteux. Au bout de quelques heures, je suis allé au lit, puisque que le lendemain j'avais école. Bizarrement, je n'arrivais pas à m'endormir.. Il y'avait quelque chose qui clochait. Et c'est au bout d'une heure. Lorsqu'il pensait que je m'étais endormi qu'il a voulu passer à l'action. Ma voix se casse. Il est entré dans ma chambre à pas de loup, et dans un mouvement brusque, je l'ai senti se blottir sur moi. M'empêchant de respirer. Je n'arrivais plus à bouger, j'étais à la fois tétanisé par la peur, et bloqué par son poids. Mes yeux bougent dans tout les sens, en revoyant nettement la scène sous les yeux. Il... Il a commencé à glisser sa main le long de mon corps, sous mon pyjama. Il me touchait ouvertement. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, que faisait-il ? Le temps passait au ralenti. Et d'un coup, il a essayé de me retirer mes vêtements ainsi que son pantalon. C'est à ce moment là que je me suis dis: "je suis foutue... Bouge.. Bouge Lucy!". Mais je n'y suis pas parvenu. Il me chuchotait des mots comme, "on va bien s'amuser, Lucy". Mes sanglots déchirants pouvaient s'entendre jusqu'à l'autre bout de la maison, je priais pour que ça s'arrête, et je pense que c'est mes pleures qui ont alerté mon père parce qu'à la seconde où il a atteint mon sous-vêtements, mon père a déboulé dans ma chambre. Il n'a pas mit une seconde pour comprendre, et fou de rage il lui a sauté dessus pour le ruer de coups..Je suis reconnaissante qu'il soit rentré juste à temps à la maison..
Je lève enfin la tête pour voir la mâchoire crispé de Natsu. Il me serre fort les mains, me montrant qu'il est là.
-Lucy... Souffle t-il comme un étouffement.
Je lui souris faiblement.
-Tu es la première personne à qui j'en parle réellement, Natsu. Je.. Je voulais vraiment en parler.. Avec toi. Je baisse les yeux, vidé de mon énergie après m'être remémoré ce souvenir.
Il me sourit tristement.
-J'espère vraiment que ce chien croupie en prison. Crache t-il, vénéneusement.
Je soupire désespérément.
-Malheureusement non.. Lorsque mon père l'a frappé, il nous a fait un procès. Et mon père a fait pareil.. Sauf que.. Il y'avait bien des preuves pour la bagarre, par contre, pour mon agression, il n'y avait presque rien du tout, et il niais tout en bloque et puisqu'il n'a jamais eu de casier judiciaire, ils ne l'ont pas vraiment pris au sérieux. L'affaire à quand même duré deux ans avant qu'elle ne soit classée sans suite. On a quand même réussi à obtenir une injonction d'éloignement, et il a déménagé loin. Mais malgré ça, mon père continue de se battre pour le faire tomber, il dépense donc beaucoup.. C'est triste de se dire que dans la vie, il n'y a que l'argent qui compte réellement. C'était un vrai combat psychologique pour moi de me dire qu'il ne paye pas. Qu'il est toujours en liberté.. Qu'il pourrait refaire du mal. J'aimerais tellement qu'il souffre..Et j'espère que ça arrivera. Depuis, mon père s'en veut atrocement. Il ne fait plus confiance à personne, surtout si ça me concerne directement. Il ne veut plus que ce cauchemar recommence, et moi non plus..
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N'abandonne pas..
FanfictionLucy, toujours souriante et bienveillante, se retrouve dans un hôpital psychiatrique.. « C'est souvent les plus joyeux, qui souffrent le plus..» Cette expression colle vraiment bien à son caractère. Malgré tous, elle continuera d'afficher ce grand...