12 : Traque

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Je me réveillai une heure plus tard, et mis quelques secondes à me souvenir de ce qui s'était produit.

Je me relevai doucement, le précédent appel au secours de Marine en tête et me tournai vers elle.

Je fus frappée de stupeur : son corps n'était plus là.

Comment étais-ce possible ? Il était bien là pourtant ...

Je marchai silencieusement jusqu'à la porte d'entrée de ce qui fus sa maison et sonnai.

Pour toute réponse, la porte s'ouvrit.

La peur m'envahit mais, curieuse, je décidai d'entrer.

Les lumières étaient éteintes et j'avais peur de les allumer. Peur de voir ce qui m'entourait en détail.

Et si je retrouvai l'Ombre ?

Je balayai mes craintes un geste de la main et appuyai sur l'interrupteur.

Éblouie par la lumière vive à laquelle je n'avais pas eu affaire depuis un bout de temps, je clignai répétitivement des yeux tout en observant autour de moi.

Un petit cri se fit entendre derrière moi.

Je me tournai à la vitesse de l'éclair et aperçus la mère de Marine, le visage horrifié, comme si elle avait vu quelque chose d'effroyable. Et encore pire, comme si MOI j'étais effroyable.

J'allais lui faire payer à cette garce.

Un sourire mauvais monta à mes lèvres et je me jetai sur elle.

Elle m'envoya son coude dans ma cage thoracique et se dégagea de min étreinte en criant.

Malheureusement pour elle, elle avait opté pour des talons ...

Mon sourire se mua en un rire narquois.

- Tu ne m'échapperas pas !

Sur ces mots, elle se tut.

Je la vis franchir silencieusement une petite porte et je rentrai à sa suite.

Je fus stupéfaite de constater qu'elle avait disparu.

Énervée, je dis le tour de la pièce en tapant des pieds, si bien que je ne me rendis même pas compte que je marchais sur une petite trappe.

- Aïe !

Je m'arrêtai instantanément de marcher suite à ce petit cri étouffé.

Le sourire revint à mes lèvres et je me dis silencieuse également.

Je me rapprochait sans un bruit de la trappe ... Encore un peu ... Puis je l'ouvris brusquement.

- Bouh !!

La femme hurla et je lui plaquai une main sur la bouche.

Elle se débattit mais ma main était fermement agrippée à sa machoire.

Je descendis lentement ma main de sa bouche et vint la placer sur son cou.

Elle comprit immédiatement et une larme coula de son œil gauche.

- Monstre ... me souffla-t-elle.

Exaspérée par cette insulte, je me mus à serrer son cou de plus en plus fort jusqu'à ce qu'elle émette des bruits d'agonie.

Je jetai un œil à mes ongles manucurés depuis deux semaines, dont le vernis rose fluo commençait à partir.

Je haussai les épaules : tant-pis pour eux, je referai une manucure plus tard.

J'enfonçai donc mes ongles dans le cou de la pauvre mère.

Ses yeux s'exorbitèrent et elle poussa ce qui semblait être un cri.

Le sang commençait à s'écouler de son cou et mes yeux s'illuminèrent.

L'envie d'y goûter une seconde fois était tellement forte ...

Mais elle n'était par morte encore et je devais l'achever cette pauvre femme !

Je poussai sur les muscles de mes doigts et sentis ceux-ci se rejoindre à travers le tissu de peau.

Lorsque j'enlevai ma main de la chair, le cou était traversé de 4 petits trous au côté gauche, et d'un plus large au côté droit.

Je passai mon index à l'intérieur de l'unique trou du côté droit et explosait de rire lorsque je le vis ressortir par un des trous de l'autre côté.

Je sortis mon index et le portai à ma bouche.

Je fermai les yeux, savourant le goût magique du sang se ma victime.

Je me jetai sur le corps et passai ma langue à l'intérieur des trous du cou.

De temps en temps, mes yeux s'ouvraient d'étonnement lorsque je tombai sur un petit morceau de chair au goût savoureux qui s'était détaché de la paroi.

Mon festin achevé, je me relevai.

C'est alors que j'aperçus un miroir en face de moi.

Je ne bougeai pas, pétrifiée par la personne qui se tenait devant moi.

Ça n'était pas moi. Non. C'était impossible.

Mes yeux n'avaient jamais été brillants comme dans ce miroir et mes cheveux ... Jamais ils n'avaient subis une telle sécheresse.

Je comprenais à présent pourquoi la mère de Marine avait pris peur en me voyant.

La vérité c'est que j'étais vraiment effrayante.

Je décidai de transporter le corps dans la trappe et de la refermer de sorte à ce que jamais personne ne puisse la rouvrir, puis de nettoyer chaque tâches de sang une par une, à la main (ou à la langue ...)

Ces deux tâches me prirent une bonne heure mais je n'avais pas fini ma journée ...

Malgré la situation plutôt dramatique, je ne pus m'empêcher de repenser à mon apparence et eu une illumination : Marine aussi se maquillait !

Et elle avait de quoi me refaire belle !

J'allais donc me refaire une beauté avec ses produits !

Ce n'étais pas du vol après tout, elle n'allais jamais s'en resservir alors je ne faisais que recycler !

Malgré ma fatigue, je décidai donc de me diriger vers la salle de bain ...

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