parfois la grande salle, le parquet qui cours sous le tapis, les barres aux murs et l'immense miroir me manquent. Mes justaucorps et collants me manquent, le reflet que le miroir renvoyé lors d'une arabesque correctement placée. J'aimais voir mon corps tendu à l'infini. La précarité de l'équilibre que confère les pointes, la douleur même me manque. J'aimerai retourner là bas, où j'ai appris à danser, renfiler encore une fois mes pointes et mon collant blanc, surprendre la prof par ma nouvelle coupe de cheveux, mes récents changements qui m'éloignent de l'image de la danseuse conventionnelle, du corps parfait. Et puis, retrouver mon chignon le temps de deux heures et enchainer barres, adage, sauts, diagonales et étirements. Ce reflet me manque, cet espace qui, depuis le fauteuil de ma chambre, me semble infini. Je n'ai pas profité assez, je me suis un peu perdu je crois. Certains disent que le contemporain me convient mieux mais je pense que c'est faux. Les deux occupent une place importante chez moi. Le contemporain était une nouvelle vision de mon propre corps, que je n'ai pas besoin de genrer pour danser. Le contemporain c'est du sol, des rapports aux autres, des émotions puissantes qu'on ressort de nous. Le contemporain, je créé, je compose et j'interagis. Le classique c'était ma base, mon pilier. C'était les pointes et les discussion dans les vestiaires, les spectacles de fin d'année. En classique j'avais l'impression d'être bon -en réalité je suis un piètre danseur mais les illusions ont la vie dure- mais j'ai toujours vu à quel point j'étais médiocre en contemporain.
J'aimerai pouvoir une fois retourner dans une salle avec un grand miroir et travailler mes variations, seul. Une barre. Un centre. Des étirements. Deux variations. L'une de classique, l'autre de contemporain. Emmenez moi là bas, une fois.
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Peut On Réellement Choisir Ce Que Nous Sommes ?
Non-FictionCeci est un espèce de journal un peu foireux qui réunis les pensées philosophiques digne d'une gamine de sept ans et les montagnes russes d'une ado de quinze à dix huit ans, avec des hormones stupides. Bon courage mais peut être que ça en vaut la pe...