Yuni
Il est actuellement dix-huit heures, l'heure de pointe, les rues de Séoul étaient bondées de monde, et c'était parfait pour distribuer ses publicités pour ce restaurant qui allait bientôt ouvrir.
Cela faisait presque deux heures que je les distribuais, la plupart des gens m'ignoraient mais je persévérais, je ne devais pas retourner dans ce restaurant avec cette pile dans les mains, au risque de ne pas recevoir mon argent.
Mon premier but était de réunir suffisamment d'argent pour intégrer l'université K'Art de la ville en tant que boursière, une université qui enseignait les études supérieures et la musique, et je voulais plus que tout m'améliorer dans la musique, ce domaine auquel je m'étais accroché grâce à mon père, l'une des personnes à qui j'en voulais le plus dans ma vie.
Je n'avais que de vague souvenir de lui, il m'avait promis qu'il allait revenir avant de disparaitre et de laisser derrière lui les deux femmes qu'il avait tant chéries dans sa vie.
Après son départ, maman s'était occupée de moi, elle avait travaillé autant qu'elle pouvait chaque jour pour gagner de l'argent afin de nous maintenir en vie avant de gravement tomber malade et de devoir passer tout son temps à l'hôpital, qui était devenu notre deuxième maison.
Les médecins lui donnaient de moins en moins de jours à vivre, une espérance égale à zéro. Elle allait bientôt mourir, et cette pensée me glaçait le sang. Alors quand elle lâcha son dernier souffle sur son triste lit d'hôpital, elle m'avait demandé de vivre, de m'épanouir dans tout ce qui me faisait plaisir et de ne jamais être triste juste avant de s'éteindre à jamais.
Alors je le faisais, et je m'efforçais de distribuer ses fichus flyers alors que ma timidité me rongeait et qu'à chaque refus ou bousculade, je ressentais le besoin de m'enfuir mais cette sensation me quitta quand mon portable sonna dans ma poche.
Yuni : Allô ?
? : Alors toujours en train de travailler ?
Yuni : Oui et tu as bien fais de m'appeler car j'allais m'enfuir dans une autre galaxie.
Je coinçais le téléphone entre mon oreille et mon épaule tout en continuant de distribuer mes flyers que des gens refusaient.
Bae : Et si je te proposais une boisson, ta boisson préférée et mon aide ?
Yuni : J'ai presque tout distribué, je t'envoie un message quand j'ai fini et on se retrouve au parc ?
Je regardais la petite pile qu'il me restait dans les mains et prenait mon courage à deux main pour tout distribuer rapidement.
Bae : Pas de soucis, à toute Yuninette.
Yuni : Je t'ai dit d'arrêter avec ce surnom !
Une fois que j'aie raccroché et rangé mon portable ranger dans la poche de mon gilet, je me remis rapidement au travail et terminais de distribuer tous les coupons. Un quart d'heure plus tard et tous le prospectus distribués, j'entrais dans le restaurant pour le notifier à mon patron du jour et récupérais mon argent avant de sortir pour me rendre au parc.
Arriver à destination, je prenais mon téléphone et m'apprêtais à l'appeler quand j'entendis un air de guitare. Mon visage se relevait et je regardais autour de moi pour apercevoir la provenance de cette douce mélodie.
Et une fois que je l'avais fait, que mes yeux avaient trouvé ce garçon qui jouait cette chanson je m'arrêtais pour l'observer. Quelques personnes s'étaient regroupées autour de lui pour l'entendre de plus près et je les enviais tellement que je m'approchais aussi.
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Rouge Rubis
FanfictionIl est parfois compliqué de s'accepter, physiquement, nous devons plaire aux autres et nous adapter mentalement à cette société, j'en ai longtemps souffert en ayant des troubles psychologiques, mais ils étaient tous les deux, toujours là pour moi et...