Attraction

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Le loup se jette sur l'obstacle le plus proche, à savoir le type qui me reluquait de manière suggestive. D'un coup un de mâchoire, il lui arrache la tête. Les deux autres laissent leurs loups se défendre me laissant enfin seule.

Je ne sais pas quoi faire, fuir ou affronter Nash, qui ne semble pas le moins du monde me reconnaître. D'un coup de patte, il envoie valser le premier loup qui se jette sur lui, le couinement douloureux que la bête expire me sert les boyaux, il l'a apparement griffé en même temps. Le deuxième s'apprête à attaquer. Je m'avance un peu pour me mettre dans le champ de vision de l'énorme bête noire. Malheureusement, lorsqu'elle m'aperçoit, elle grogne furieusement en tentant de me mordre. Heureusement, que j'ai le réflexe de reculer et sa mâchoire se referme dans le vide.

Je suis terrifiée. Les deux loups combattent devant mes yeux, cet autre homme est fort mais moi, que dois je faire? J'appelle ma louve, non, je l'implore de venir à mon aide, sous forme de loup, je serais peut-être moins menaçante pour la bête de Nash ...

Mais qu'est-ce que je raconte, il attaque parce qu'il se sens en danger, sous forme bestial, il ne fera que plus se défendre. Je ne peux pas rester comme ça! Il faut que je tente quelque chose. Je refais un pas alors que Nash a pris le dessus. Mes mains tremblent à cause de la peur, si j'échoue, alors c'est toute sa meute qui sera perdu.

- Nash... Soufflais-je en m'approchant un peu plus. La bête porte toute son attention sur l'ennemi qu'il mord cruellement au cou pour le soumettre. Je retente le coup. Nash, c'est moi....

La bête ébène grogne une nouvelle fois en posant ses yeux azur sur moi. Le mouvement a été aussi violent que si je lui avais lancée une pierre. Il aurait sûrement réagit de la même façon. Il délaisse sa proie pour faire un pas vers moi. Ces grognements persistent, le museau retroussé, les oreilles repliés en arrière, il est prêt à m'attaquer pour en finir.

Je recule et me met à courir a toute allure, j'entends un craquement écoeurant derrière moi. La bête s'est assurée que sa proie ne se réveillera pas. Les branches qui cèdent sous mes petits pieds ne sont rien en comparaison des craquements qu'il fait en me poursuivant. Il me rattrapera, c'est sur et il ne perdra pas de temps pour éliminer la menace: moi.

Je continue d'appeler ma louve, la suppliant d'essayer. "Pitié! Réveille toi! Aide moi! Aide le! Je t'en prie, il nous tuera sans qu'on est le temps de faire quoi que ce soit pour le récupérer..." Mais rien, ma louve me laisse seule. Je dois me racheter auprès d'elle. J'ai tourné le dos à ma moitié contre sa volonté...

Un coup dans le dos me propulse dans les airs pour m'envoyer sur un tronc d'arbre où je m'abats et retombe comme une pierre. Le choc me fait perdre haleine et je gémis pitoyablement. Je sens le loup s'approcher et je me retourne avec peine. Je veux le regarder. Je veux voir ces yeux avant de mourir.

Comme je m'y attendais, il est furieux. Son allure est plus que menaçante. Dire que tout ça est ma faute. Dire qu'il est devenu une bête sanguinaire pour sauver la vie de celle qui l'a rejeté comme la peste. Ma respiration est difficile. Mon dos me brûle, il a du me lacérer avec ces griffes.

Contre tout attente, il s'arrête en face de moi, me renifflant lentement, avec précaution. Cela me donne une once d'espoir. Se pourrait-il qu'il reconnaisse mon odeur? Lorsqu'il se remet à grogner, j'ai ma réponse: non.

- Pardonne moi Nash... Tentais-je. Ses oreilles se redresse, il m'ecoute. Je suis désolée de t'avoir fait souffrir alors que tu m'as aidé durant tout le temps. Dire que je n'aurais jamais le droit de me rattrapper et vivre avec toi ce que nous devions vivre il y a longtemps... Nous accoupler, nous marquer...

La bête grogne violemment, ouvrant sa gueule en face de moi. Un frisson de stupeur me traverse l'échine. Les larmes se mettent à couler. Mon petit corps est secoué par de petits tremblements mais je ne vais pas fuir. S'il ne me reconnais pas maintenant, alors il ne le fera jamais.

- Tu avais raison... Je t'ai jugé pour les crimes que tu n'as pas commis... J'ai préféré souffrir et te faire souffrir par rancœur. Tu as le droit de m'en vouloir et ma louve aussi... Je... Je regrette mon amour...

Fermant les yeux, j'attends. J'attends le coup de grâce. Sentant en moi ce que je n'ai plus sentie depuis longtemps, une douleur dans la poitrine. Un gémissement me remonte l'oesophage. Ma louve se réveille. Elle doit s'être prise de pitié pour moi. Mes lèvres s'ouvrent pour laisser le son pitoyable sortir. Un couinement d'animal souffrant.

J'ouvre les yeux pour voir Nash se reculer. Mon corps tremble de plus en plus. Mon esprit s'éteint pour faire de moi un spéctateur et non plus acteur. Ma louve prend ma place. Je laisse mes instincts prendre le dessus, priant pour qu'elle calme la fureur de ma moitié...

Je gronge de toute mes forces. Nash me regarde longement, étonné par ma nouvelle apparence. Cependant, son allure menaçante est en premier plan. Il baisse la tête pour évaluer le danger que je représente. Je fais de même mais ma louve n'est pas d'accord. N'étant que spectateur. Je ne peux pas intervenir, juste suggurer, et elle me répond par un simple mot: Silence!

Elle s'apprête à faire ce que je n'ai pas réussie: elle va amadouer la bête...

La tête basse, le museau presque à terre, je suis plus que soumise. Un seul assaut du monstre devant moi et s'en est fini. Ma louve gémit de manière pathétique, voulant montrer qu'elle ne représente aucune menace, couché devant le loup noir devant nous. Je suis furieuse.

Il faut qu'elle se batte pour le récupérer et non le laisser nous tuer! Je tente de la raisonner mais ma louve m'a mise en mode veille, me laissant observer et ressentir sa souffrance.

La bête noire s'approche de nous. Elle renifle lentement mon museau, mon crâne, mon cou. J'obéis à ma louve et ne tente rien. Je me contente de sentir l'odeur animal de ma moitié. Cet odeur que je désire plus que tout aujourd'hui. Lorsqu'il se place derrière moi pour continuer son exploration. Il place une patte sur mon dos pour me stabiliser, grognant encore de temps en temps pour m'avertir de ne pas bouger.

Lorsqu'il mord dans la fourrure épaisse de mon cou. Je comprends ce qu'il s'apprête à faire...

Non...