Chapitre 14- Nina découvre tout

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« Coucou ma puce ! Comment tu vas ?

- J'ai eu une longue journée

- Oui j'entends ça, j'ai pas eu de message de la journée.

- Je sais excuse-moi.

- Raconte moi tout ça alors. » répond mon papa. Il a l'air impatient, je souris à cette idée. Je sais bien de qui je tiens. Le même caractère impatient et têtu. C'est bien mon père

Pendant tout le récit de ma journée papa ne m'interrompt pas. Mais à la fin, il se râcle la gorge :

« Je ne m'attendais pas à ça. Est-ce que tu vas bien ?

- Oui je te lai déjà dit.

- Et ta main ?

- Je me suis pas mal amochée à vrai dire. Mais dans un peu plus d'une semaine tout sera comme avant. Une main toute neuve.

- Ma chérie, ne te pousse pas à bout. Je sais que je t'en demande beaucoup mais prend du temps pour toi. Je m'inquiète, ma fille m'appelle pour me dire qu'elle a frappé dans un miroir ce n'est pas anodin. Je n'aurais pas dû t'en demander autant, excuse moi. Tu vas avoir de sacrées cicatrices.

- Papa, tout va bien. » je lâche ça dans un grognement. Je déteste qu'on pointe du doigt ce qui ne va pas et puis je vais bien de toute façon. Le plus important c'est maman. Je change de conversation et lui raconte la venue de la police. Il est aussi étonné que moi. Il a besoin de temps pour réfléchir et m'indique qu'il passera au commissariat demain après son train. Sur cette dernière information nous nous disons au revoir avant de raccrocher.

Je me lève une bonne fois pour toute et retourne à l'intérieur. J'ouvre la porte et découvre Nina en boule, la tête dans les bras attendant sur les escaliers.

« Nina ? » dis-je d'une voix forte et étonnée.

Elle lève brusquement sa petite blonde, elle a les yeux rouges. Avant que je puisse faire un seul mouvement elle remonte les escaliers et ferme la porte de la chambre. Qu'est-ce qui s'est encore passé ? Je reste interdite.

Pierrick choisi justement ce moment là pour sortir de la cuisine, il a les mains pleines de pâte et me fait signe d'approcher. Je le suis dans la cuisine et découvre Thomas qui aide son père en cuisine.

« On pourra manger quand Thomas aura fini ses bêtises. » m'informe Pierrick en rigolant. Je souris difficilement et le papa de Thomas le voit rapidement.

« Alix ne te tracasse pas pour Nina, tu as bien d'autres soucis qu'une enfant qui boude.

- Elle boude ?

- En quelque sorte, elle a entendu la conversation avec la police. Cette petite boudeuse a compris pour ta mère. Ensuite elle t'a cherché mais personne ne savait où tu étais ; elle a cru que tu étais partie. Elle a eu très peur.

- Oh, je suis tellement désolée. Je fais vraiment tout de travers.

- Non, Nina est possessive, elle a besoin de toute ton attention et il faut qu'elle comprenne maintenant que tu n'es pas qu'à elle . Surtout en ce moment, c'est normal que tu ne lui dises pas pour ta mère, elle est trop petite.

- Oui mais....

- C'est peut-être dur ce que je dis mais c'est la réalité, il faut qu'elle comprenne que tout le monde a des secrets, surtout pour elle. Pour son idée idiote que tu serais partie pour l'abandonner cela montre encore sa possessivité. » dit-il d'un ton sans appel.

Je hoche la tête peu convaincue, j'aime beaucoup Nina et je ne veux pas la faire souffrir. Je regarde Thomas qui est plus occupé avec sa pâte que par notre conversation.

Le goût de la tristesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant