CHAPITRE XXV

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La réponse que je donna à Maya fut celle de la réflexion.  Après tout c'était moi qui prendrai tout les risques, suis je prête à rendre un homme paraplégique? Suis je assez forte et courageuse pour me venger aussi salement? Même s'il était l'homme que je détestais le plus...Je ne le savais pas... tout se bousculait dans ma tête et je n'avais plus que 2 jours pour décider.

Cependant, un événement vint influencer grandement mon passage ou non à l'acte.
Ce fut la fameuse veille du mariage... ce 30 décembre que je n'oublierai jamais.

Après avoir pris un bon bain et lavé mes dents, je porta la première robe ovale qui me pendait au nez, en effet la grossesse me rendait de plus en plus faible et malade. Déjà que l'idée d'être enceinte me répugnait, il ne manquerait plus qu'elle me mène la vie dure comme jamais. Mon visage était méconnaissable, pâleur, acnés, bourbouilles!!! De mèche avec mes dilemmes du moment, je trouvais difficilement le sommeil. De plus mon dos... cette grossesse était un calvaire de toute part.

- ZARA?! Dit elle en se levant à ma vue, Qu'est-ce que tu as?

- Laisse moi maman! Laisse moi! Lui repondis je en prenant place à table.

Comprenant ma mauvaise humeur, ma mère me laissa me goinfrer de pains aux chocolats et de croissants sans broncher.

- KADIDJA!!! ENVOIE PLUS DE JUS ET UN VERRE DE LAIT CAILLÉ STP, criais je.

- Ah Zara! Quelles sont ses manières là? Tu n'es pas la première femme enceinte! Pesta t'elle avant de continuer, nous sommes tous passé par-là et on était pas si invivable et de mauvaise humeur...

- LAISSE MOI MAMAN LAISSE MOI... TOI TU N'AS PAS L'ENFANT DE TON VIOLEUR DANS LE VENTRE PUTAIN LÂCHE MOI... LAISSE MOI.... LAISSE MOI!

Elle me regarda, énervé mais elle préféra faire profil bas.

- Ça va, ça va ok? En tout cas, calme toi! Aujourd'hui il y'a l'essayage de ta robe de mariée ne me fait pas honte, dit elle en essayant de m'amadouer.

-Alors lâche ma grappe stp... tu me pompes l'air, dis je juste avant qu'on entende la sonnerie résonner.

- Calme tes ardeurs... je demeure ta mère et tu me dois du respect! Me menaça t'elle avant d'aller accueillir ses invités.

Je regarda tout le gratin de Dakar s'installer, avec leurs boubous multicolore, leurs dentelles hors de prix, les gros bijoux en or, argent et autre. Mama Barakissa, Tantie Minata, Tantie la couturière j'ai oublié son nom déjà Adama quelque chose, sa fille et je ne savais qui d'autres, je vis les centaines de paquets qu'ils avaient en main, je souffla... je voulu mourir, m'enfuir... m'enterrer vivante mais pas rester là!! Tout cela m'agaçait tellement... Mes larmes pointaient jusqu'à ce que je vis une silhouette élancée ebène, taille mannequin entrer dans mon salon. Je me leva immédiatement... de ses talons aiguilles Louboutin noirs, sa mini robe en dentelle à son make up et ses bijoux soft. Son regard défieur me fit trembler de colère...  AISSATA DIOUF était dans mon salon.

Je serra la nappe blanche et la deuxième nappe transparente qui la recouvrait dans la main, me rappellant de tout le mal qu'elle m'avait faite. Mon coeur serrait, une douleur remonta jusqu'au haut de ma gorge. Je la fixa aller s'asseoir à côté de sa mère sans même se gêner. Je fus surprise par Kadidja et fis un geste brusque qui envoya valser le plateau contenant mes commandes de toute à l'heure.

LES MARÉES HAUTES DE MON CŒUR 🌊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant