CHAPITRE XI

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Pendant que Lydia apportait de l'eau à ma mère, je questionna celle ci de toutes sortes.

- Maman? Dis moi qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce que tu as?

- Ne m'appelle plus comme ça, tu m'as abandonné ici toute seule... tu m'as abandonné et maintenant tu viens comme si de rien était...

- Arrête maman, ne me dis pas ça, lui repondis je les yeux debordant de larmes.

Ma mère semblait être dans un état de santé pittoresque, et moi sa seule famille je n'étais même pas foutu d'être présente... je n'étais pas là.

- Pardonne moi maman, je sais que je t'ai déçu et je te déçois toujours, mais si te plaît ne me fait pas ça... ne me fais pas la tête.

Tels étaient les seules mots que j'ai pu dire avant d'éclater en sanglots, ma mère emboîta du pas mes pleurs.

- C'est fini ma petite fille, ma Zara... ma petite luciole.

Je souleva la tête lorsqu'elle eut prononcé ce mot, ce petit nom, le mien, celui par lequel elle m'appelait lorsque j'étais encore enfant.
Elle souleva ma tête et me fis un baiser sur le front comme signe de pardon, qui eut pour l'effet d'estomper toute la douleur que je ressentais à ce moment précis.

Par la suite elle se résigna à répondre enfin à ma question, qu'est-ce qu'elle avait donc?

- J'ai une cirrhose du foie.

- Quoi??... mais tu ne bois pas?? Enfin je...

- je suis désolé, je suis désolé de te l'avoir caché.... mais je suis alcoolique.

Quoi? J'étais tellement sur le choc que je me retrouva assise par terre, Lydia essaya de me prêter main forte mais je la repoussa sèchement.

Comment ma mère pouvait elle être ALCOOLIQUE ? Sans que je ne m'en rende compte? Après près de 19 ans de vie commune...

- depuis quand?

- plus de 15 ans, je ne voulais pas que... que...

- 15 ans? Plus de 15 ans.... répétais je en essayant de m'y résigner.

Me résigner au fait que je n'ai pas pu sauver ma mère, ai-je été si égoïste? Si égoïste pour ne pas voir que ma mère avait besoin d'aide?

- Et pour le traitement comment tu fais? La questionnai-je.

- Idriss et Aissa se sont vraiment comportés comme des anges....

- Ce sont eux qui ont tout pris en charge?

- Oui ma fille, malgré le coup bas que tu leurs a donné, ils ont toujours été là pour moi.

- le coup bas que je leurs ai donné...

C'est vrai que cette situation ne m'enchantais pas mais bon, vu que je n'étais pas là, je ne pouvais rien reprocher à ma mère.

- Tu devrais aller le remercier.

- Qui?

- Toi! Il a veillé sur ta mère malgré tout... c'est la preuve qu'il a un grand coeur et il t'aime toujours c'est un fait.

- C'est lui aui t'envoie me dire ça?

- Non mais.... ce que tu as fais est mal, Zara.

- je n'ai pas envie d'en parler, mère!... in te donne tout ça,  tout ce confort, des soins etc... c'est pour quoi??? Pour quoi?? Pour que tu me convaincs à revenir avec lui?

- Non biensur que non, il a insisté sur le fait qu'il ne voulait pas t'avoir par reconnaissance.... arrête Zara, je suis malade, tu le sais.

- Oui excuse moi maman, Bonne Nuit à toi.

- Ou vas tu comme ça Zara?? Tu suis toujours cette peste qui t'influence négativement?

- Madame, avec tout le respect que je vous dois, vous n'êtes pas le meilleur exemple non plus.

Arrivé en voiture, je fis une grande grimace de mécontentement à Lydia,

- Quoi? Elle l'avait cherché.

- Surveille ton langage, c'est ma mère et je ne te permettrais pas de lui manquer de respect une deuxième fois.

Elle fit les gros yeux,

- Ok mais ta mère...

- Garde tes remarques pour toi stp.

- Je ne lui fais pas confiance c'est tt, dis en tout en démarrant la voiture.

-Lydia!!! Pestais je contre elle.

- Mais quoi? C'est la vérité, elle est peut-être ta mère mais juste qu'ici, elle ne s'est comportée comme tout sauf comme ta mère.

- Stop la voiture, dis je d'un ton calme.

- Quoi? Zara tu....

- Stop la voiture tout de suite!!!

- Tu ne vas pas faire ta princesse quand même, me lance t'elle.

- Tu oses parler de ma famille mais tu devrais mieux t'occuper de la tienne... enfin si tu en as une, dis en sortant de la voiture.

Elle me suit directement dehors ayant l'envie d'en découdre.

- Ah mon père est peut-être décédé et ma mère trop occupé pour moi mais au moins je les connais et je sais qui je suis... mais et toi??

J'essaya de partir elle me reteni face à elle en m'empoignant le bras violemment.

- Tu n'as même pas de père et tu me parles de famille? Pourrais tu même me dire son nom?

Je voulu la gifler mais elle arrêta ma tentative de son autre main.

- Ne sois pas vexée,c'est toi qui a commencé, dit elle avant que je me sépare de ses mains violemment.

Elle avait frappé là où ça faisait mal oui mais n'avait pas tord, je n'avais pas mon père, je ne pouvais pas perdre aussi ma mère.

Je fis alors la deuxième plus grande erreur de ma vie. Je décida de suivre le conseil de ma mère et d'aller remercier  Idriss et Aissata NDIAYE.

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#Dolce🌹

LES MARÉES HAUTES DE MON CŒUR 🌊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant