CHAPITRE XII

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Mes souvenirs des événements de cette nuit sont jusqu'aujourd'hui très vague mais je ferais de mon mieux pour les conter.

Je ne sais vraiment pas comment mais j'ai pu arriver ce fameux soir chez les DIOUF, j'ose croire que c'est à l'aide d'un taxi.
Toutefois ce qui est sur c'est que j'y étais allée. Je me souviens de ne pas avoir eu a sonné et a décrire mon identité, j'eu été invité a entrer par le gardien comme si on m'attendait. Je me souviens d'avoir eu mal aux oreilles, la musique oui la musique était si forte, plus j'avançais, je découvris une foule empestant l'alcool,
C'était vraisemblablement une fête.

Je me souviens avoir voulu rebrousser chemin mais une main posé sur mes hanches m'en empêcha, je la tapa brutalement et son propriétaire pesta,

-Du calme poupée, je ne te ferai rien de mal, je veux ju..ste que tuuuuu viennes danser aveeecc moiii, dit il en essayant de me forcer à le suivre contre mon gré.

J'essaya de me défendre jusqu'à ce qu'une âme de bonne volonté intervienne, du moins c'est ce que je pensais à ce moment là.

- Allez Matt va voir ailleurs, disa t'il en fixant mon agresseur d'un regard menaçant.

- o...k pas besoin de se fâcher.... bye poupée, me lança t'il avant de partir.

Je regarda les yeux brun de mon sauveur et je l'eus souri en gage de merci.
Celui-ci me disait quelque chose, il avait un air du jeune homme que j'avais croisé dans le parking lors de mon dîner avec Idriss bien des mois avant.

- bonsoir,  tu viens voir Idriss?

- euh oui mais....

- il t'attendait même, viens t'asseoir avec moi ,il sera là tout à l'heure, me rassura t'il.

J'acquiesca et le suivi jusqu'au divan du salon, je scruta chaque recoin et chaque visage mais tout est flou dans ma mémoire, je ne saurais même pas décrire la déco rien, tout paraît si vague dans ma tête... je me rappelle néanmoins avoir pris le verre qu'il m'a tendu... j'avais très soif, je bu deux gorgées avant qu'Idriss vint avec ses yeux de monstre remplit de haine.

- Alors Zara, tu es enfin là là là, comment trouves tu la fête? Me disa t-il.

- bien mais.... je ne suis pas là pour ça,  je suis là pour te remercier et te dire que je suis auprès de ma mère maintenant et....

- et? Dit il en rigolant.

Mes mots étaient plus lourd dans ma bouche, ma tête tournait légèrement,  je fis une pause, je su que quelque chose n'allait pas, je voulu me lever mais Idriss me tira vers lui, je me souviens encore de l'odeur nauséabonde de sa sueur mélangée à l'alcool, je voulu le repousser mais rien n'y gis, j'avais déjà du mal à me tenir sur mes pieds,

- aidez moi svp, disais je d'une voix faible

J'entendis des rires pendant que je voyais flou, deux minutes plus tard je sentis la douceur d'un matelas. Puis je cru voir charlie entre deux hallucinations,
"svp, aidez moi" était mes seuls mots.... AIDEZ MOI.

Je ne pourrais vous dire avec certitude ce qui s'y est passé, je ne m'en souviens pas, tout est flou. Je me rappelle juste de quelques flash-backs, quelques gémissements d'Idriss faisant sa salle besogne et moi le suppliant de me laisser partir... j'en ai eu des dizaines, des centaines jusqu'à ne plus les compter.
J'ai su bien plus tard, pendant mon séjour à l'hôpital que j'avais disparu pendant un mois et qu'on m'avait retrouvée presque morte dans une ruelle crasseuse pour sans-abri, j'avais été violée et droguée jusqu'à l'overdose pendant tout ce temps.

Les policiers ainsi que ma mère qui voulu entendre mon témoignage, tombèrent sur un vrai mur... je ne dis mots. Je ne pouvais pas,  je n'en avais plus la force, je m'en voulais plus que tout,  je voulais juste mourir... juste pouvoir reposer en paix sans que ces flashs reviennent me hanter, sans que son visage monstrueux me revienne... je voulais en finir... ne plus avoir mal, ne plus penser, ne plus avoir à répondre aux tonnes de questions de la police, ne plus voir les larmes de crocodile de ma mère.... Mais même ça je ne pouvais pas, je n'en avais pas la force, je préférais rester dans mon lit à observer le vide, le regard dilaté.

J'eus passé 3 mois sans avoir la capacité de dire un mot, je me retrouva interné dans un établissement psychiatrique un mois puis je passa les deux autres mois dans une nouvelle maison hyper belle sous contrôle psychologique, je fus surprise de savoir que c'était la notre, là où on habiterait maintenant d'après ma maman, cependant, aucun mots ne sorti de ma bouche, je regardais chaque recoin, ma mère veillait à me suivre au  grin, je ne pouvais faire un truc sans assistance, même pour manger, elle devait me forcer.
J'étais devenu l'ombre de moi même, une personne totalement dépendante des autres, même la vie me dégoûtait.

Une belle femme noire plutôt âgée ayant un accent sénégalais, venait une fois par semaine me visiter, me donner des cadeaux, se renseigner sur mon état et discuter avec ma mère.
Cette dernière m'a présentée cette dame comme étant Mama Barakissa. Je vis de quoi s'alarmer que lorsque j'entendis une conversation entre les deux Dames.

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#Dolce🌹

LES MARÉES HAUTES DE MON CŒUR 🌊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant