Chapitre 8

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Ma vue commença à se brouiller. Mes mains tremblaient de plus en plus vite et rapidement, je perdis l'équilibre.

*

Lorsque j'ouvris les yeux, un terrible mal de tête me pris. Et, alors que je me concentrai sur mes rétines afin d'habituer mes yeux à la lumière du jour, je pus facilement constater la blancheur de la pièce dans laquelle je me trouvais.

Je reconnu immédiatement la fraîcheur de l'hôpital, cet endroit que je détestais au plus haut point.

Je me redressai sur le lit, mes mains agrippant les draps blanc. Je fermai de nouveau les yeux. C'était trop douloureux. Mes paupières -étant toujours fermées- me provoquèrent une douleur soudaine au niveau de mon crâne. De nombreux flashbacks remontèrent brusquement dans mon esprit : La journée que j'avais passée avec Dylan, les derniers mots qu'il m'avait dit et puis ce moment... Son corps tout entier, se faisant projeter brutalement contre le sol. Cette voiture, la responsable de l'accident, le corps de Dylan étendu de tout son long sur la route, la frayeur dans mes yeux, ma respiration accablante et puis plus rien.

Comment allait-il ?

Ce fut cette question qui me hanta l'esprit pendant de longues et terribles minutes.

Est ce qu'il était... mort ?

Non, c'était impossible, pas lui.
Dylan ne méritait pas ça !

Je me levai brusquement de mon lit -coupant court à mes pensées macabres- et me mis à chercher une sonnette ou un téléphone. Peut importe, il me fallait des réponses. Il m'était impossible de rester dans ces conditions. Impuissante.

Je pus enfin trouver ce que je cherchais. Une sorte d'alarme était accrochée au mur de ma chambre d'hôpital. Sans réfléchir une seule seconde, j'appuyai dessus plusieurs fois et attendis.

Quelques minutes plus tard -et à mon plus grand soulagement- un homme en blouse blanche fit irruption dans la pièce.

Je me redressai d'un seul coup, mais étant plus rapide, il ouvrit la bouche avant moi.

- Tiens, vous êtes enfin réveillée ! Comment allez vous ?

J'évitai sa question et sans attendre une seule seconde de plus m'exclamai.

- Comment va t-il ?!

Je fermai les yeux et prie une grande inspiration.

- Est-ce que Dylan O'Brien va bien ?

Le médecin me regarda longuement puis annonça finalement.

- Il a plusieurs os fracturés et un léger traumatisme crânien.

Il hocha doucement la tête.

- Mais ne vous inquiétez pas, il s'en sortira.

Je soupirai de soulagement.

- Quand à vous, vous paraissez en pleine forme, c'est bon à voir !
- Depuis combien de temps suis-je ici ? demandai-je, ignorant sa remarque.
- Une petite semaine, maintenant.

J'avalai difficilement ma salive.

- Vous voulez dire que cela fait plusieurs jours que je suis restée clouée au lit, sans avoir ouvert une seule fois les yeux ?
- C'est exact, oui.

Il fit une pause puis repris.

- Quand cette dame qui a renversée votre ami nous a appelée, elle a annoncée qu'il y avait eu deux blessés. Un, d'un accident de voiture, c'est à dire Dylan. Et vous, qui vous étiez évanouie suite à une sorte de crise de panique. Nous ne comprenons toujours pas pourquoi vous vous êtes tant tardé à vous réveiller. Le choc a du être trop grand pour vous, c'est la seule explication rationnelle.

Je le regardai les yeux ronds. Je me souviens seulement de m'être évanouie, mais de là à avoir fait une crise de panique aussi importante... Et puis,
était-ce seulement la vue de l'accident ou quelque chose en plus aurait provoqué ce choc violent ? Je ne sais pas, je ne sais plus...

- Le..., la dame qui a renversée Dylan, elle est où ? demandai-je afin d'enlever ces pensées de mon esprit »

Le médecin fronça les sourcils.

- Avant de vous méprendre, elle s'est déjà excusée auprès de la famille de votre ami Dylan. Après s'être occupée de vous, elle est restée longtemps à attendre de vos nouvelles. Elle est repartit ce matin en assurant qu'elle reviendrait quand vous vous serez réveillés tout les deux. Quand à votre père, il n'est pas encore venu. Et votre mère ?

Je grimaçai.

- Non. Ma mère n'est pas ici.

Cependant, de la part de mon père c'était plutôt étrange. En temps normal, il aurait accouru le plus vite possible et serait actuellement à mes côtés en train de prendre de mes nouvelles.

- Reposez vous encore quelques temps et si tout se passe bien, vous pourrez sortir demain matin, annonça le médecin, coupant court à mes pensées.
- D'accord. Et quand est-ce que je pourrais rendre visite à Dylan ?
- Dans quelques jours. Lorsqu'il sera véritablement remit sur pieds.

J'acquiesçai et attendis qu'il sorte de
la chambre. Le médecin, ayant claqué la porte, me laissa le champ libre. Je me mis à réfléchir longuement.

Pourquoi mon père n'était-t-il pas venu à mon chevet ? Avait-il eu un problème encore plus grand que celui-ci ? Et, pourquoi avais-je fait un crise de panique aussi importante ?

Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête, et alors que j'essayais de trouver des réponses à celles-ci, ma porte de chambre s'ouvrît brusquement.

- Ma chérie !

Mon père se trouvait sur le palier de la porte, ruisselant de sueur. Derrière lui se trouvait une femme. Je plissai légèrement les yeux, l'observant de haut en bas. Et rapidement, je me souvins.

C'était la conductrice de la voiture. Lorsque qu'elle était sortit de celle-ci, une forte impression de déjà-vu m'avait envahit. Pendant plusieurs secondes, je n'étais capable de faire un seul geste.
Puis, prise de fatigue je m'était évanouie.

D'où cette impression de déjà-vu venait t-elle ? Pourquoi, comment ?!

- Est-ce que tout va bien, Louise ?
me demanda mon père, inquiet.

Pendant plusieurs minutes, j'avais totalement oubliée leurs présences.

- Oui. Ça va, répondis-je d'un sourire très peu convaincant.

- Je suis tellement navré !! s'exclama la femme, me coupant la parole.

Elle s'avança vers moi et me pris les mains.

- Ton ami à surgit si brusquement...
Si tu savais à quel point je m'en veux !

Je m'écartai d'elle, un sourire gênée sur mon visage.

- C'est finit maintenant, il va aller mieux, annonçai-je.

Elle me regarda longuement. Ses yeux remplis de larmes me fixaient.

- Tu ne te rappelle pas de moi n'est ce pas ?

Je fronçai les sourcils.
De quoi parlait t-elle ?

- Tu ne te souviens pas de ta propre mère ?

FEELINGS [DOB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant