Chapitre 6

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Lorsque je tournai une seconde fois la tête vers Dylan, je pus, à ma grande surprise, apercevoir des larmes couler le long de ses joues gonflées.

- Dylan, tu pleures ? demandais-je inquiète.
- Non, c'est pas ça. Je suis juste ému et...

Je ne le laissai pas finir sa phrase et m'approchai de lui afin d'essuyer ces reflets brillant qui continuaient de dégouliner sur son visage.

Et il se mit à pleurer encore plus...

Après avoir réussi à le calmer un minimum, il réussit enfin à prononcer une phrase correct.

- Merci Louise, assura t-il en reniflant.

Je souris puis m'écartai de lui.

Aucun de nous deux ne prononça un mot durant de longues et terribles minutes.

Je sortie alors mon téléphone et regardai l'heure.

18h07.

Paniquée, je lançai.

- Dylan, merde ! Ça fait déjà une heure que les cours ont complètement finit. Le lycée doit être fermé à cette heure là ! On descends pour voir ?

Il acquiesça, la panique se lisant sur son visage, et ensemble, nous nous dirigeâmes vers la sortie du bâtiment.

Il n'y avait plus personne dans le lycée et bien évidemment la porte principale était verrouillée.

Dylan me fit un signe de la main pour me dire d'approcher.

- Je vais te faire la courte échelle pour que tu puisse passer de l'autre côté de la grille. Je te rejoindrais après, m'annonça-t-il.

Je le regardai. Il n'avait pas l'air serein du tout. J'annonçai alors.

- Tu ne veux pas plutôt qu'on inverse
les rôles ?
- Carrément, répondit-il un pouce en l'air.

Je lui lançai un regard compréhensif puis me préparai mentalement et physiquement. Après avoir réussi notre escapade : ce qui incluait d'avoir eue a porter Dylan -qui ne pesait pas une plume- nous restâmes là, à attendre le bus.

- Alors ?
- Mmh, répondis-je.
- Cet endroit t'a plu ? annonça Dylan, une lueur d'espoir dans le regard.
- Bah. Un peu cliché, sans vouloir te mentir...

Je lui jetai un regard désolé et Dylan haussa les épaules, l'air boudeur.

- Cependant, c'était magnifique, terminai-je.

Il tourna la tête, rassuré et me sourit sincèrement.

Je lui rendis son sourire et, alors qu'il détournait le regard, mes yeux ne suivirent pas. Ils restaient ancrés à Dylan.

Il avait ce visage rond et parfaitement tracé sur lequel des petits grains de beautés apparaissaient un peu partout.
Ses fines lèvres roses continuaient à sourire faiblement. Il possédait un petit nez retroussé vers le haut et ses cheveux brun en bataille le rendait un peu plus sérieux. Quand à ses yeux, ils dégageaient une lueur enfantine. Une lueur pure. Ses mains étaient longues et fines et sa carrure -pourtant très peu imposante- paraissait assez musclée.

- Tu fais quoi ?

À ces mots, je sursautai et détournai brusquement le regard.

- Rien. Enfin, je... Tu as une tache là, annonçais-je en croisant les bras, signe de faiblesse imminente.

Par chance, il en avait réellement une minuscule qui apparaissait faiblement
sur son teeshirt.

- T'as de bons yeux, je ne l'aurai jamais remarqué ! s'exclama-t-il.

Je lui souris, me mordant les joues afin de contenir mon rire.

Le bus arriva finalement, et nous nous installâmes au fond du véhicule.

Nous n'échangèrent pas un seul mot, pas avant que le bus n'arrive dans ma résidence.

- On se voit demain, annonçais-je.
- Oui, répondit t-il. Rentre bien.

Je lui souris et descendis du bus, lançant également un petit signe de la main.

Arrivée chez moi, je me jetai sur mon lit.

Aujourd'hui, j'avais découvert une nouvelle facette de Dylan.

Je ne parle pas de son attitude débile : celle qui inclut ses blagues gênantes ou
son comportement enfantin, non. Je parle de sa vraie personnalité.

À vrai dire, Dylan était quelqu'un de très fragile. Malgré ce qu'il pouvait faire paraître -comme tout autres être humains- il se souciait beaucoup du regard des autres. Plutôt pénalisant.

- Il m'a fait de la peine cet imbécile, grommelais-je.

Je pris alors mon téléphone et tapotai
sur mon clavier.

"Merci pour aujourd'hui. C'était cool.
Si tu as encore besoin de te confier, saches que je suis là."

Je soupirai et m'affalai un peu plus sur mon lit. Je n'eue le temps de fermer les yeux que mon téléphone sonna à son tour.

"Merci. Ça signifie beaucoup pour moi. Passe une très bonne fin de soirée, à demain !"

Je sourie à la vue de ce message et me plongeai finalement dans les quelques devoirs que j'avais à faire pour le lendemain.

FEELINGS [DOB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant