Chapitre 4: Vagabondage

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Petite note:

Coucou à tous!

Une petite musique d'ambiance à mettre en boucle de préférence durant la lecture!

Bonne lecture!

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En pleine aurore, le vent s'engouffra par la porte ouverte de la chaumière et commençait à lécher les jambes nues de Daenys, endormie contre le sol froid. 

La fraîcheur du matin fit frissonner la jeune fille qui se mit à ouvrir ses paupières dans un mouvement lent  avant qu'elles ne papillonnent. Avec un petit air léthargique, elle se redressa à l'aide de la force de ses bras frêles. Daenys balaya la pièce d'un regard décousu en se mettant debout et ses yeux s'arrêtèrent sur la grande porte qu'elle referma d'aussitôt.  Elle farfouilla les deux pièces et son visage se tordit de tristesse lorsqu'elle ne trouva point sa mère.


« Maman ? Maman? Répond moi maman.. » Dit-elle d'une petite voix brisée.


Les lèvres rosées de Daenys se mirent à trembloter et des perles salées se glissèrent jusqu'à celles-ci. La conscience de la petite revenait peu à peu en se remémorant de cette nuit-là. La nuit où sa mère a été violentée et enlevée sous ses yeux apeurés.

Daenys courut jusqu'à sa chambre et enfila une petite robe noire avec des petits collants en laine que sa mère lui avait tricoté, il y a quelques mois seulement. La petite se démêla les cheveux comme une grande devant la glace de la chambre, malgré les secousses de ses pleurs silencieux. Une fois ses cheveux bien arrangés, elle se fit une tresse avec ses longs cheveux noirs et ondulés, en les emprisonnant à l'aide d'un petit ruban noir.

 Daenys fixa son reflet mélancolique devant un miroir tout en scrutant le pendentif argenté orné d'une pierre rouge rubis au centre de celui-ci. Elle le manipula tout en l'observant et fronça ses sourcils bruns  et bien fournis.  D'un mouvement  énergique, la visage de la petite afficha un air déterminé  en laissant ses larmes sécher sur ses joues.  

Daenys devait retrouver sa  tendre mère, cogitait-elle. Une lueur d'espoir la poussa à attraper son petit sac en peau de bête et sa petite cape marron qui reposait dans la petite armoire. Elle enfila sa cape et bourra son sac d'un pain entier, d'une pomme, d'un morceau de fromage et de sa gourde en métal qu'elle emplissait  d'eau, provenant du seau à côté de la cheminée sans feu.

Daenys disposa son sac sur le sol et se chaussa de ses petites bottines usées, en cuir marron. 

Une fois cette tâche accomplit, elle inspecta chaque recoin de la pièce en maintenant son sac contre sa petite épaule couverte. Ses prunelles s'emplirent de nostalgie et d'amertume en se remémorant les traits sombres de cet inconnu.  Elle saisit la poignée de la porte avant de la tourner et de la tirer. Une brise glaçante fouetta le visage blême de la petite  qui ferma ses paupières à cause de la lueur du soleil se projetant sur elle. Elle prit quelques secondes afin de s'habituer à cette luminosité soudaine, avant d'apprécier la nature sous la rosée du matin, qui se postait devant-elle.

Elle se mit à marcher sur le petit chemin caillouteux et humide avec entrain sans se retourner, vers ce chemin qu'elle prenait tous les dimanches avec sa mère en direction du marché. Daenys ne savait pas où elle pouvait retrouver sa mère. Par ailleurs, elle gardait espoir de la croiser sur le chemin de sa destinée.

Elle resserra son emprise sur les pans de sa cape  pour éviter au vent de se filtrer à travers ses vêtements d'enfant. La brise du mois d'avril était froide avec une touche d'humidité. La petite continuait de vagabonder sur ce chemin sinueux et entouré  de champs immenses, qui emplissaient le paysage à en perte de vue. 

Jupiter: La rose cuivréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant