Chapitre 7: Le spectacle

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Bonjour,

Chers lecteurs, chères lectrices,

J'espèce que cette suite vous conviendra!

Bonne lecture! ( Et voici une petite musique de fond à mettre en boucle afin d'intégrer l'univers de Daenys! N'hésitez pas à commenter et à cocher la petite étoile ça fait toujours plaisir.)


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Daenys errait depuis quelques jours en ne faisant point marche arrière, grâce à sa détermination. Elle était complètement désorientée car elle ne savait ni où elle allait et ni le jour qu'il était. La petite arpenta des champs de blé, des prairies, des forêts ainsi que des villages sans discerner une quelconque direction. Daenys laissait son instinct ainsi que sa voix intérieure la guider.  Elle éprouva une sensation de faim, de froid et de fatigue durant ce périple. La petite s'alimentait comme elle le pouvait et avec ce qu'elle trouvait sur sa route. Elle ingurgitait des racines et des champignons, lorsqu'elle se trouvait en pleine forêt. Daenys s'abreuvait d'eau des ruisseaux ou bien celle des bêtes. De plus, les souches d'arbres ainsi que les écuries lui servirent  de couche pour la nuit. Malgré les conditions difficiles, elle ne s'arrêtait en aucun cas afin de poursuivre son ambition.


Malgré le mois de mai, un vent glacial pénétra ses vêtements qui fit frissonner tout son être. Elle parcourut une petite contrée parsemée de petites ruelles bondées de marchands. Des odeurs alléchantes montèrent jusqu'à ses petites narines et son estomac gronda suite à cela. Elle suivit les effluves qui provenaient de multiples pâtisseries, de pains chauds, de soupes et de bien d'autres senteurs trop enivrantes, pour ses entrailles affamées. Le peu de choses qu'elle mangeait ne lui suffisait guère à remplir son petit corps frêle, alors la tentation fût prenante. Tel un animal sauvage, elle sniffa l'air en se faufilant à travers les différents démons présents sur une grande place. Ses prunelles se délectèrent de ce petit paradis de nourritures diverses et variées. En observant ces différents étalages qui arpentaient les lieux, ses viscères se triturèrent de déplaisir à cause de la famine. Elle ne pouvait plus lâcher son regard de ces pains aux céréales disposés à foison sur une grande table en bois et son corps s'approcha de lui-même. Son enveloppe charnelle l'amena devant le stand, tout en se cachant derrière un client. Daenys ne réfléchissait guère car son instinct de survie venait de s'enclencher et de prendre le dessus. Elle scruta d'un air agité les alentours et saisit d'un mouvement fluide et apeuré, un pain fraîchement sorti du four qui s'affichait devant elle.  Daenys ouvrit son sac et l'entreposa dedans avec des mains tremblantes.

Un jeune garçon la prit sur le fait et s'exclama à travers la foule en la pointant du doigt, avec un air perfide.

« Ô voleur! Ô voleur! La petite à voler un pain! » Hurla-t-il d'un air sadique dessiné sur son visage enfantin.


Le cœur de Daenys se mit à battre à tout rompre, alors qu'elle se frayait un chemin à travers le peuple afin de déguerpir de ce lieu risqué. Elle désirait juste un morceau de pain, rien de plus. Une poussée d'adrénaline lui permit de courir à en perdre haleine, en se sentant suivit par certaines personnes. Elle ne voulait pas se faire punir et était terrifiée à l'idée du châtiment réservé aux voleurs. Des passants la dévisagèrent lorsqu'elle en percutait sans le vouloir. De l'espoir s'infiltra dans ses pensées quand une charrette coupa son chemin. Elle était à quelques mètres de celle-ci  et puisait dans ses dernières forces pour l'atteindre. 


Brusquement, elle chuta lourdement en arrière à cause d'une main virile qui lui chopa sa cape par son col. Daenys se retourna vers l'homme en sentant de la peur qui  submergeait tout son être et embrouillait ses pensées. Cependant, une pulsion l'aida à ramper à reculons en poussant sur ses jambes maigrichonnes, alors qu'elle était toujours à terre. Toute sa vision se flouta à cause des larmes  qui émergèrent de son corps. Ne me faite pas de mal, pensa-t-elle mais l'homme ne l'entendait point. Une foule s'était formée autour d'eux au fur et à mesure, comme s'ils assistaient à un spectacle. Il y avait toute sorte d'expressions qui s'affichaient dans cet attroupement, comme de la colère ou de la pitié.

Jupiter: La rose cuivréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant