-𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟓𝟎-

3.8K 366 89
                                    

« Pour croire avec certitude, il faut commencer par douter.»

»»————-—————-————-————-««

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

»»————-—————-————-————-««

À cet instant précis de mon existence, je ne sais pas si je pourrais trouver les bons mots, car je suis certaine que dès que la porte sera franchie, mon beau brun apparaîtra et j'ignore comment je pourrais réagir en le voyant.

Adrian me lance un rapide coup d'œil avant de rentrer nos valises à la main. Moi, je reste bloquée devant, comme si observer la devanture peut empêcher ce qu'il va arriver. Non, personne ne le peut.

Mon regard reste rivé devant moi, alors que mes jambes se dirigent toutes seules vers la porte que je claque doucement avant de prendre le temps d'inspirer un grand coup.

Je sais qu'il est là, sa voiture est devant. Je m'attends donc à le croiser dans la seconde. Mais au contraire, je reste bloquée encore une fois.

─ Est-ce que si tu es encore devant cette fichue porte, c'est que tu comptes repartir ?

Un tas d'images défile devant mes yeux : moi, plus jeune, en cours tenant tête à des plus grands que moi, car ils voulaient que mon amie leur donne les réponses du devoir. Moi, hurlant sur mes parents d'accueil. Je réussissais à m'affirmer. Pourtant là, rien.

Je peux sentir sa présence derrière moi. Sa voix dure qui m'avait tant manquée s'est éteinte, remplacée par le bruit de mon cœur, celui-là ne cesse de battre plus fort.

─ Tu étais au courant que je partais avec Adrian.

Me tourner et me retrouver face à lui me laisse comme un profond goût amer au fond de ma gorge. Une soudaine envie de pleurer me force à détourner le regard avant d'enfin réussir à le regarder.

Il est toujours aussi beau, habillé de la plus simple des manières, de toute façon Thibault pourrait porter n'importe quoi, il resterait irrésistible. Ses yeux m'analysent de la tête aux pieds, lui aussi semble bouleversé que l'on se revoie après seulement un week-end. Preuve que nous sommes accros l'un à l'autre.

Sa pomme d'Adam tressaute, son visage ne dégage rien du Thibault que j'aime. Il ne fait pas le moindre pas vers moi. À vouloir prendre du recul, j'ai peut-être tout foiré entre nous.

─ Être prévenu à la dernière minute n'est pas le meilleur, mais le pire est qu'encore une fois, tu ignores mes messages. Je t'ai laissé prendre du recul comme tu me l'as demandé, mais je suis en droit de savoir ce qu'il se passe dans la tête de ma petite amie.

─ Je sais qu'on doit parler, mais on ne pourrait pas le faire plus tard ? Je suis fatiguée.

À ces mots, le regard dur de Thibault se brise pour laisser place à de l'inquiétude. Je n'imagine même pas ce qu'il doit ressentir, j'ai été horrible de le laisser là, dans l'ignorance la plus totale, juste parce que le voir me fait beaucoup trop de mal.

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant