Pour vous, est-il possible d'aimer quelqu'un sans vous en approcher ?
À la mort de leur père, Adrian, tout juste majeur, décide de prendre la garde de sa petite sœur de quatorze ans.
Quelques mois plus tard, suite à un incendie dans le domicile fa...
« J'adore écouter des mensonges quand je connais la vérité »
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Cette semaine à l'université a été d'une banalité...
Les mêmes cours qui se répètent pour réviser un maximum le programme vu que notre examen approche. Alors même s'il compte à soixante pour cent de notre moyenne, ce n'est pas en nous rabâchant tout cela que ça va m'aider à avoir une bonne note. La seule solution est de réviser, ce que j'ai essayé de faire pendant tout le week-end.
Parce que oui, j'ai une mémoire qui ne retient que ce qu'il l'arrange. Et en ce moment, la seule chose qui occupe mon esprit, c'est Emmy, même si nous ne sommes plus amies à cause de son malade mental. D'habitude, on se croise à la cafétéria tous les lundis, mais hier, aucune trace d'elle.
Ça ne veut rien dire, si ça se trouve elle a juste mangé avec une de ses autres amies dans un café pas loin. Même si elle m'a rejeter de sa vie, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour elle.
Les cours prennent fin à dix-sept heures tapantes. Me&U de Cassie résonne à travers les haut-parleurs de ma voiture. Normalement, Adrian ne sera pas encore rentré ; pour une raison qui m'échappe, il fait des heures supplémentaires. Si ça se trouve, on a tellement mangé au restaurant la semaine dernière que ça lui est revenu trop cher. Je serais donc seule avec Thibault, mais je ne m'inquiète pas trop, il est beaucoup trop doué à cache-cache.
En arrivant dans la rue, je remarque que ma place habituelle a été prise par une berline noire. Comment ça se fait qu'elle soit prise ? C'est étrange qu'il reçoive de la visite.
Qu'il fasse ce qu'il lui plaise après tout, je ne vais pas lui interdire de se sociabiliser. Peut-être qu'il a même monté un groupe d'aide avec des personnes atteintes de sa phobie.
Je pénètre dans la maison non sans la plus grande des discrétions, je dois l'avouer. À peine ai-je posé mon sac que j'entends les voix cesser. Ça va, j'ai le droit de rentrer simplement des cours, je ne vais sûrement pas attendre dehors le temps que je ne sais qui termine sa discussion.
Prête à monter sans prendre la peine de déranger, une femme fait son apparition dans le hall d'entrée, ce qui me stoppe net dans mon élan. Elle n'est pas plus grande que moi, des yeux bleus cachés derrière une élégante paire de lunettes. Son visage est enjolivé par quelques rides et encadré par des cheveux châtains simplement attachés.
Thibault se tient derrière elle, une mine légèrement anxieuse sur le visage.
─ Ania, je ne savais pas que tu rentrerais si tôt.
─ Je rentre toujours à la même heure. Tu devrais le savoir depuis le temps.
