-𝐄𝐩𝐢𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞-

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« La fin n'est qu'un début »

« La fin n'est qu'un début »

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un an plus tard

─ Tu es au courant que l'on va être en retard ? me lance Thibault, adossé contre l'embrasure de la porte de la salle de bain.

Son sourire taquin que j'aperçois dans le reflet du miroir n'est pas suffisamment craquant pour me déconcentrer de ma tâche. Je refuse de me mettre du mascara partout pour ses beaux yeux.

─ C'est Adrian. Il en a l'habitude, non ?

─ Je n'y crois pas, tu as oublié !

Je pose mon mascara et attends quelques secondes qu'il sèche, avant de me tourner vers mon petit-ami.

─ Si tu parles du fait qu'il s'amuse à transformer la soirée du vendredi en « je vous présente ma nouvelle petite copine », non, je n'ai pas oublié.

Son regard vert me toise doucement. Je m'approche de lui et passe mes bras derrière sa nuque, une légère pression est suffisante pour que je puisse l'embrasser pour taire toute remarque.

─ Arrête avec ton regard. La première présentation, c'est sympa. Mais la troisième fois en six mois, ça devient insupportable.

Depuis que Thibault et moi avons pris un appartement dans le centre de la ville. Chaque fin de semaine, on passe une soirée dans le café de notre enfance, tous les trois. Il faut dire que la raison principale de notre départ de la maison était de me rapprocher de l'emploi que j'ai réussi à obtenir, chargée de clientèle dans une banque ; j'espère plus tard être conseillère, mais seul le temps me dira si je parviendrais à m'épanouir dans ma carrière. C'est donc en l'expliquant à Thibault, que c'est venu assez naturellement, qu'il vienne avec moi.

Notre appartement n'est pas si grand, mais on peut dire que mon contact avec Thibault n'est plus un véritable problème. Oui, on a encore du chemin, mais la route derrière nous est tout aussi longue.

Enfin, bref. Nos soirées en famille sont vite devenues une sorte de speed dating où il nous présente ses nombreuses, petites amies, tel un défilé de mode qui ne se termine jamais. J'aime mon frère, mais même s'il nous assure avoir pu surmonter sa rupture, je n'en crois pas un mot. Chaque regard qu'il porte sur ses filles n'a rien à voir avec de l'amour, on dirait qu'il cherche la femme de sa vie, avec des yeux plongés dans le brouillard.

─ Elles ne sont pas comme Charlotte, m'apprend-il.

─ Je sais, mais va dire ça à Adrian qui ne veut en garder aucune.

Je m'éloigne de ses bras, pour le dépasser et pénétrer dans notre chambre. Je me penche pour attraper mes chaussures qui traînent par terre pour les enfiler.

─ Il lui faut juste du temps.

─ Je sais, lui réponds-je faiblement.

─ Peut-être que l'on pourrait l'emmener voir le Docteur Grofford ?

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant