-𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟐-

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« Qui apaise la colère éteint un feu ; qui attise la colère, sera le premier à périr dans les flammes »

« Qui apaise la colère éteint un feu ; qui attise la colère, sera le premier à périr dans les flammes »

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J'analyse une dernière fois ma tenue avant de partir rejoindre Thibault. Même si je sais parfaitement que ce ne sont pas mes beaux-parents pour de vrai, j'appréhende, je n'ai jamais fait ça. Mais, une jupe en simili cuir avec un débardeur évasif et des bottines à talons, ça me semble bien. Je ne sors pas avec Thibault, me répété-je en attrapant mon sac à main.

Ce dernier m'attend en bas des escaliers, vêtus d'un jean et d'une chemise bleu clair.

─ Je ne savais pas que tu pouvais porter des chemises, le taquiné-je.

─ J'ai hésité avec un vieux jogging troué, puis je me suis dit que l'on n'allait pas être assortis.

Pour confirmer ses dires, son regard scrute attentivement ma tenue, plus précisément mes jambes dénudées. Je ne suis pas du tout déstabilisé, au contraire, j'en profite pour l'observer à mon tour.

─ Si tu tenais vraiment à ce que l'on soit assortis, pourquoi je porte du rouge et toi du bleu ?

Son regard vert se repose sur moi, un fin sourire y est accroché.

─ Quel incapable je suis, se moque-t-il.

J'enfile ma veste, prête à partir, lorsqu'Adrian débarque dans le hall, les sourcils froncés.

─ Tu crois pas que tu vas avoir des problèmes avec ton patron si tu ne pars pas travailler ce soir ?

─ J'ai déjà prévenu que je ne me sentais pas bien. Puis c'est la première fois que je rate un service, donc ne t'inquiète pas pour moi.

Je me doute que le fond du problème ce n'est pas son inquiétude pour mon travail, mais plus le fait que je dîne avec Thibault. Je ne sais pas tellement ce qu'il se passe dans sa petite tête, mais si Adrian pense que je vais sortir pour de vrai avec son ami, il fait fausse route. Nous deux, c'est impossible, je l'aide simplement.

J'embrasse rapidement mon frère sur la joue, puis m'éclipse avec Thibaut vers sa voiture, avec comme destination la maison de ses parents.

***

C'est en se dirigeant vers la maison que seul le bruit de nos pas résonne contre les pavés. La nuit fraîche me fait légèrement frissonner sous ma veste, pas assez épaisse à mon goût.

Je ne parviens pas à distinguer la couleur du bois des murs, la lumière venant du porche d'entrée est bien trop faible. Tout ce que je peux voir, c'est que la façade de la maison ressemble à toutes les maisons du quartier : élégante, très élégante. C'est donc ici que Thibault a grandi.

Sa main aussi froide que la nuit attrape la mienne quand on s'approche du perron.

─ Ne me dis pas que ça va devenir une habitude ? lui demandé-je.

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant