-𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒𝟑-

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« Parfois, il est préférable d'attendre »

« Parfois, il est préférable d'attendre »

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J'attrape mon sac de plage et y range tout le nécessaire. Magazine, écouteurs. Notre semaine est déjà bien entamée, une douce routine de vacances s'est installée. Réveil aux côtés de mon homme, petit déjeuner. Charlotte qui emmène mon frère je ne sais où, on traîne à la maison avant de tous se rejoindre à la plage.

Je m'écroule sur mon lit après avoir mis mon maillot de bain et attends que Thibault soit prêt. Les yeux rivés sur mon portable, je réajuste les nombreuses photos souvenirs et change mon fond d'écran, venant de Pinterest, pour la remplacer par une photo, de mon frère, Thibault et moi. Pour une fois que Charlotte sert à quelque chose. La photo est magnifique, au bord de l'eau. Mon frère avec un sourire idiot dont lui seul a le secret, moi qui éclate de rire et puis, mon petit-ami qui lève les yeux au ciel en boudant.

Ce n'est qu'une fois en vacances que je réalise que j'en avais vraiment besoin. En moins d'un an, tout a tellement changé. Je sens enfin que tout est comme ça devrait être. En famille, heureuse dans mon couple. Je me mords la lèvre en glissant la photo vers la droite, et amoureuse ? Je l'ai déjà été, c'est certain, mais Thibault et moi c'est si différent de ce que j'ai déjà vécu. On a une relation si unique et atypique. Puis j'ai l'impression que c'est trop tôt pour savoir, non ?

Je me force à faire taire cette pensée en lançant Instagram. Tout va pour le mieux entre Thibault et moi, pas besoin de me prendre la tête avec ça.

Soudain, une main me frôle la cuisse. Mon téléphone m'échappe des mains et glisse sur le matelas.

─ Tu m'as fait peur ! À quoi tu joues ?

J'étais tellement plongée dans mes pensées que je n'ai pas vu Thibault débarquer. Mon sourire retombe quand son regard me percute d'un seul coup. Un raz de marée, une onde si puissante que cela en devient quelque chose d'insolent. Insolent, c'est le mot parfait. Avec Thibault, tout se passe à travers les expressions de ses yeux. Moi qui pensais que sa façon de me regarder me rendait folle, ce n'est rien comparé à maintenant. Son regard n'a rien d'insolent en lui-même, c'est ce qu'il exprime.

Thibault est debout dans son short et son tee-shirt, proche du lit, donc en l'occurrence, de moi. Je me force à redresser la tête pour le regarder malgré sa hauteur. Comment peut-il avoir l'arrogance de me regarder de cette manière ? Pas que ça me déplaît, mais on sait tous les deux que ce genre de rapprochement est impossible.

Son regard électrique quitte mes prunelles pour s'attarder précisément sur chaque partie de mon corps, exposé simplement devant lui. Je vois bien depuis le début des vacances qu'il fait tout pour regarder ailleurs. Des effleurements, voilà ce que mon corps reçoit. Visiblement, Thibault a changé son offre.

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant