-𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟖-

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« Si j'étais cette personne, est-ce que je me choisirais ? »

« Si j'étais cette personne, est-ce que je me choisirais ? »

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─ Tu devrais sortir avec un autre homme, qui sera capable de t'offrir ce que je ne peux pas, termine Thibault.

Je le regarde, totalement déboussolée, et laisse ma fatigue de côté pour tenter de calmer sa détresse.

─ Tu es stupide, lâché-je.

Je crois que lui aussi s'est pris un coup sur la tête. Comment peut-il dire autant de conneries en si peu de temps ?

─ Je n'ai pas besoin de tout ça, je veux juste que tu restes là !

Alors que je tente d'attraper ses mains pour les serrer contre moi, il recule. Je ne sais pas si je dois être triste ou en colère. Sans doute un peu des deux.

─ Dois-je te rappeler que c'est toi qui t'es interposé entre Brent et moi à la soirée ? Malgré ta phobie, tu m'as sauvé.

Thibault me tourne le dos, prêt à partir. J'ai l'impression de parler à un mur, que n'importe quelle phrase de ma part ne changerait rien à sa façon de penser. Thibault est face à un doute qui n'a rien à voir avec Brent ou moi. Il doute de lui, de ce qu'il pourrait m'apporter. S'il pense que je ne vais pas riposter, c'est qu'il me connaît mal.

─ Je te comprends, tu as peur Thibault et... bordel, je t'ordonne de rester, je n'ai pas terminé ! hurlé-je en voyant qu'il ne s'arrête pas.

Ma voix se brise à la fin de ma phrase. Je crois que c'en est trop pour ce soir. Je n'ai rien demandé et le monde entier me tombe dessus. Je n'ai jamais été la meilleure oratrice, je ne sais pas si je parviendrais à trouver les bons mots pour le convaincre de ne pas me laisser. Pas lui...

─ Tu es plus que ces autres types, Thibault. Je... Je suis heureuse avec toi ! D'accord, mes ex pouvaient me toucher, mais ça ne veut rien di...

Ma phrase s'évapore dans l'oubli quand j'aperçois le regard qu'il me lance. Tout est perdu d'avance, pensé-je. On dit que les yeux sont les miroirs de l'âme, dans le cas de Thibault, son âme me paraît déchirée. Ses prunelles vertes me fendent le cœur.

Il n'a pas le droit de prendre cette décision pour nous deux. Je m'avance de quelques pas et le force à m'affronter.

─ Tu te trompes, sur toute la ligne, déclaré-je.

─ Il faut voir la vérité en face.

─ Quelle vérité ? Que parce qu'on est différents, on n'est pas un couple normal selon toi ? Tu as tellement fait d'effort, on a réussi tellement de choses ensembles, ne t'arrêtes pas maintenant.

─ Je ne sais pas si c'est le bon choix, Ania, m'avoue-t-il.

J'attrape sa main et la serre pour lui faire comprendre de ne pas me lâcher. Peu importe la peur qui l'habite.

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant