-𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟖-

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«Séduire, c'est être soi-même »

«Séduire, c'est être soi-même »

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En effet, au lieu d'être concentrée sur mon cours, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder l'heure sur mon portable des tas de fois, comme si par magie le temps avancerait plus vite. Puis, nos échanges de messages avec Thibault ne m'ont pas aidée à être attentive. Comme si ça avait l'air de me déranger de perdre le fil de mes cours, quand je pianotais discrètement sur les touches de mon écran un sourire aux lèvres.

Qu'on me pardonne, je me suis aussi dépêchée de rentrer en dépassant les limitations de vitesse. Ça va, j'aurais pu faire pire, comme griller un feu, par exemple.

Appuyée contre l'embrasure de ma porte, en face de celle de Thibault, je souffle lourdement. Il m'a dit qu'il serait prêt dans cinq minutes et il n'est toujours pas là.

─ Si on perd notre table, je t'assure que je me trouverais un autre homme pour me nourrir ! claqué-je assez fort pour qu'il puisse m'entendre.

En réalité, je ne veux juste pas que notre rencard se retrouve annulé une nouvelle fois, tout le monde connaît mon amour pour la nourriture. Cette excuse n'est même pas un mensonge, quand on y pense.

─ Comme si tu pouvais trouver quelqu'un d'autre que moi qui puisse te supporter le temps d'un repas ?

Je lâche du regard mes escarpins noirs et lève les yeux au ciel.

─ Peut-être que si j'appelle André, il pourrait me dire si Jake est disponible.

Ma remarque fonctionne, puisque j'entends depuis le couloir quelques râles qui doivent certainement lui échapper.

─ Tu as dit quoi ? Je n'ai pas très bien entendu, le provoqué-je.

Je souris, satisfaite, et croise les bras contre ma poitrine. Vivement que cette soirée débute pour de vrai, j'ai toujours l'impression qu'Adrian peut débarquer à n'importe quel moment. On peut dire qu'il a failli s'étouffer, quand il a appris notre programme et je n'ai pas envie de voir sa tête boudeuse me le gâcher.

Mon sourire s'évapore et je mords automatiquement ma lèvre inférieure quand j'aperçois Thibault, vêtu d'un jean et une chemise blanche, légèrement ouverte en haut. Bon, il est quand même sacrément craquant, il faut bien se l'avouer...

L'odeur de son parfum embaumant le couloir fait rapidement revenir mon sourire, qui je trouve, excessivement présent en ce moment.

─ Tout ce temps pour ça, que c'est décevant, le taquiné-je.

Thibault n'est guère impressionné, comme toujours, et relance notre petite joute verbale.

─ Je comprends mieux, pourquoi toi, tu as été aussi rapide.

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant