-𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟓-

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« Il faut savoir prendre par la main de ceux qui ne savent décider seul »

« Il faut savoir prendre par la main de ceux qui ne savent décider seul »

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─ Tu vas vraiment m'ignorer ?

Je pose mon tube de mascara et tourne mon regard vers Adrian.

─ Je ne vois pas pourquoi tu dis ça ?

Mon très cher grand frère avance dans ma direction en faisant mine d'hésiter.

─ Peut-être parce que ça fait dix minutes que je t'appelle et que tu ne me réponds pas.

Oh non, j'ai légèrement dépassé. Mon trait d'eyeliner ne ressemble plus à rien. Bon, je m'arme d'un Coton-Tige, prête à rattraper le coup tout en prétextant :

─ Désolée, je n'entendais rien à cause de la musique.

Il se contente d'ignorer mon mensonge bien trop flagrant puisqu'il n'y a aucune musique.

─ Je peux savoir où tu vas comme ça ? me demande-t-il subitement en m'examinant de long en large.

Je pouffe de rire. Adrian me le demande que maintenant ? Le fait qu'il me voit me maquiller à 21h ne l'a pas fait tilter plus tôt ?

─ À une soirée.

Je pars juste à cette fête pour parler à Maéva, une fille de ma classe, elle doit me donner mes cours manqués, puisque j'en ai louper à cause de ma voiture. Comme la fête se déroule chez elle, autant le faire avec un verre à la main. J'aurais très bien pu le dire à Adrian, mais c'est trop jouissant de le voir s'imaginer des trucs.

─ T'es bien ici. Pourquoi bouger ?

─ Parce que je suis une prostituée et j'ai des clients à servir, rigolé-je.

Vu sa tête blasée, ça ne le fait pas rire. Un peu d'humour !

─ Pour voir qui ? Tu ne parles plus à Emmy.

Franchement, il peut se les foutre où je pense ses questions à deux balles.

─ Je ne suis pas asociale. Et puis, quoi qu'il en soit, je fais ce que je veux. Ce n'est pas parce que j'ai accepté de vivre ici que tu peux te permettre de contrôler tous mes faits et gestes. Même si tu souhaites me protéger, et je peux le comprendre que tu souhaites rattraper le temps perdu, mais il est trop tard maintenant, Adrian, pour prétende vouloir me protéger.

Je retire le peignoir que je portais pour ne pas mettre de maquillage sur ma tenue : un body manche longue noir et une jupe en jean. Simple, efficace, puis ça me va plutôt bien.

─ Tu ne vas pas rentrer trop tard, hein ?

Je peux comprendre son besoin d'être à nouveau là pour moi, de redevenir celui qui protège sa famille. Sauf que tout a changé. Aujourd'hui, je ne suis plus une petite fille qui a besoin d'un frère pour la protéger non. J'ai seulement besoin de son soutien et de son amour. Pas d'un frère collant, qui m'étouffe.

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant