-𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟔-

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« Si tu n'agis pas par courage, un jour tu réagiras par peur. »

Gilbert Choulet

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─ Aïe... gémis-je.

La douleur de mon genou n'est rien comparée à la surprise de ma soudaine proximité avec ce qui semble être un corps. Thibault ?

Je ne perds pas la moindre seconde et me redresse précipitamment. D'accord, me retrouver au-dessus d'un gars ne m'est pas arrivé depuis longtemps, mais ce n'est pas pour autant que je dois rester étalée sur un inconnu. Qui plus est, lui.

─ Désolée, Thibault, ça va ?

Je n'ai aucune réaction de sa part. Il change juste de position et s'assoit par terre contre le comptoir. J'aimerais bien un jour recevoir autre chose qu'un silence.

─ Thibault, répété-je doucement.

Si ça se trouve, mon mètre soixante-dix à réussir à le maîtriser ? L'aurais-je cassé ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais il commence à respirer de plus en plus bruyamment.

─ Je savais que je faisais de l'effet aux hommes, mais à ce point... Tu peux arrêter ta comédie ?

Thibault place ses mains de chaque côté de sa tête en exerçant une certaine pression dessus, puis commence à trembler. Je m'accroupis près de lui.

─ Calme-toi, d'accord ? Tu as mal où ?

Je ne sais pas du tout ce qu'il a, mais quand ses yeux s'ouvrent, je perçois immédiatement la terreur qui se cache dans son regard vert. Il a peur, mais de quoi ?

Thibault me fixe, analysant minutieusement chaque élément de mon visage. La peur ne semble pas encore être partie. C'est à ce moment précis que l'image de ma première rencontre avec Thibault se brise. Il a peur, le genre de peur qui dure constamment.

Mais enfin, on a tous une peur qui nous hante chaque jour, moi par exemple, je dirais que la chose qui m'effraie le plus est l'abandon. Je ne pense pas pouvoir tenir un nouveau choc pareil, c'est pourquoi j'ai autant de rancœur envers mon frère. On fait tous bêtement les mêmes erreurs, Adrian pourrait la refaire sans problème.

Je me mets également à l'observer davantage. De près, on peut voir les minuscules détails qui décorent son visage ; de loin, on ne voyait pas qu'il possède une cicatrice en dessous de son œil droit. Sans vraiment m'en rendre compte, je dégage mon bras de mon corps pour poser ma main sur sa jambe pour probablement lui montrer que je le soutiens ou que je cherche à l'aider. Ou alors, je suis toujours bourrée et j'ai encore envie de coucher avec lui...

Avant même que je le touche, il s'écarte, pétrifié en me hurlant dessus. Putain, c'est quoi son problème ?

─ Tu n'as pas fini de faire le gamin, sérieux !

Près de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant